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43 - Un certain refus de grandir

Auqmn : Des jouets et un mort.

Bonjour à tous,

Je viens à nouveau solliciter vos idées.

J'ai été réveillée par un rêve cette nuit (ce qui m'incite à penser qu'il est important ), or son sens m'échappe. Vous y verrez sans doute plus clair que moi.

1. Je me trouve dans un magasin bondé. J'ai un chandail dans les mains. Il semble que je m'apprête à l'essayer (j'ai l'impression que c'est ce que les gens alentour attendent de moi). Mais la couleur ne me plaît pas. J'en cherche un autre, car je sais exactement quelle est la teinte (dans les tons verts) qui me convient. Je n'en trouve pas et abandonne très vite l'idée d'acheter un vêtement et j'examine les jouets à la place (ce que désapprouvent les autres personnes, mais leur avis m'indiffère). J'étudie attentivement des Lego qui ont pour thème Star Wars (mais qui ne ressemblent à rien qui soit tiré du film). Je reste un bon moment au milieu des jouets et j'y prends plaisir.

Je fête Noël dans une famille qui n'est pas la mienne mais qui est très chaleureuse et je me sens très à l'aise. Les festivités durent longtemps et nous nous déplaçons fréquemment d'un lieu à l'autre, toujours la nuit, comme pour échapper à un danger mais personne n'est inquiet. Des cadeaux sont échangés. Quelqu'un a offert à chaque personne un morceau d'un train 'Star Wars' (train en bois qui a l'air parfaitement normal). Un des wagons est abîmé.

Plus tard, après la fête, je me demande ce qu'il est advenu des voitures miniatures que j'ai reçues et avec lesquelles je m'étais bien amusée. Je me rappelle alors que tous ceux qui ont reçu des voitures les ont laissées aux enfants. Je regrette un peu mon geste, car malgré mes 24 ans j'avais eu plaisir à jouer avec.

2. Je gravis un sentier escarpé en compagnie de mon frère, ma cousine V et une troisième personne de leur âge (2 ans plus jeune que moi). Ils me mènent à leur 'repaire secret' (nous nous comportons tous comme si nous n'avions qu'une dizaine d'années). L'endroit est plutôt lugubre. Le sol est constitué d'une terre brune et sèche, très dure, d'où émergent des racines un peu partout. Le chemin serpente au milieu de troncs imposants et noueux. Je ne vois ni branches ni feuilles. La pente est très raide, il faut s'accrocher aux troncs et prendre appui sur les racines pour progresser.

Enfin nous arrivons. Je ne pénètre pas dans le 'repaire' mais reste derrière une souche énorme qui le délimite. Mon frère, V et l'autre personne appellent un de leurs camarades, F, et disparaissent à l'intérieur. Au bout de quelques instants je demande si F est là. Mon frère me répond qu'il est mort. Tout d'abord je ne le crois pas, puis au ton de mon frère je comprends qu'il est sérieux. Je n'éprouve pas de douleur à cause de la mort de F (que je connaissais pourtant), néanmoins je suis ébranlée par la nouvelle. J'observe l'intérieur du repaire et je remarque un autre ami de mon frère, recroquevillé sur le sol, immobile. Je me demande s'il est mort aussi. J'aperçois du sang séché sur son avant-bras droit. Je ne vois pas sa main car il la tient contre sa poitrine avec l'autre pressée par dessus. Je songe soudain que sa main droite a dû être coupée et je détourne les yeux sans plus chercher à voir la blessure.

Je décide de descendre prévenir ma famille. Alors que je quitte les lieux, j'entends les voix de mon frère et de ses compagnons qui crient 'Révérend ! Révérend !'. Je ne sais pas à qui ils font allusion. Peut-être ont-ils trouvé un nouveau cadavre.

Le sentier aboutit à la maison de ma grand-mère. Je dis à mes parents que quelque chose de tragique est arrivé au repaire secret de mon frère et de V. Mon père décide d'aller voir sur-le-champ. Curieusement il n'emprunte pas le sentier mais un escalier de la maison. Je décide de lui révéler la nouvelle avant qu'il ne parte. 'F est mort.', annoncé-je. Il s'arrête et paraît très choqué. Il me reproche la brutalité de ma formulation. Je suis désolée de lui avoir fait de la peine, car je ne pensais pas qu'il serait touché à ce point. Ma mère me dit que mon père se sentait très proche de F, qu'ils se ressemblaient beaucoup et qu'ils avaient eu tous deux un 'relâchement psychologique' (je cite - j'ignore ce que cela signifie). Mon oncle F (même prénom que le mort) est sur place aussi, ainsi que la mère de V. Son mari est à la maison également, mais il n'est pas présent au moment où j'annonce la mort de F, ce que je regrette car il me semble que c'est lui qui devrait être le plus concerné.

C'est alors que je me suis réveillée.

3. Rêve suivant : je suis avec mon père et notre chatte sur le bord d'une rivière. J'ignore ce que nous faisons, mais nous sommes très pris par notre besogne et l'accomplissons méticuleusement. C'est en rapport avec un rocher qui émerge non loin de la berge. La chatte participe elle aussi. La nuit tombe. On y voit de moins en moins. Je voudrais m'arrêter car je crains d'écraser malencontreusement une grenouille (il y en a beaucoup autour de nous). Sur l'autre rive des gens plongent et nagent. Ils s'interpellent et rient. Des feux d'artifice éclatent au-dessus de la rivière.

Quelques remarques :

1. J'ai effectivement passé Noël dans une famille qui n'était pas la mienne.

Je ne suis pas du tout une fanatique de Star Wars, et je me demande pourquoi j'y associe des jouets.

2. Le personnage F n'existe pas en réalité. Ma tante a divorcé de son mari il y a une dizaine d'années et je n'ai pas une très haute opinion de lui (je trouve qu'il n'assume pas ses responsabilités). C'est pourtant son absence que je regrette. Je ne vois pas quel rôle il vient jouer ici.

3. Ceci peut être de l'imagination active : en me remémorant mon rêve, j'ai voulu me rappeler ce qu'il y avait à droite du sentier (car je savais qu'il était à gauche, mais à gauche de quoi ?) et j'ai eu peur (malaise physique). La seule image qui m'est venue à l'esprit est une vallée encaissée (paysage semblable à celui autour du sentier : troncs, racines, souches, terre brune).

J'attends impatiemment vos suggestions. Merci d'avance.

Alain : Rêver rend ... CONSCIENT

Je n'ai pas vraiment le temps de te répondre, j'espère que d'autres s'y mettrons. J'ai encore deux ours à visiter dans les bois en fin de semaine. Je devrais revenir plus régulièrement sur le forum au milieu de la semaine prochaine.

Je vais peut-être exagérer, mais peut-être que tu n'entendais pas révérend, révérend. C'était peut-être une question qui t'était posée: Rêver rend...? Rêver rend...? La réponse c'est conscient. Conscient que le jeune homme en toi qui s'est coupé la main ou le bras depuis quelques rêves n'a pas disparu ou n'a pas guéri. Il est caché dans la grotte de ton inconscient et attend toujours du secours. Il attend que tu le ramènes à la conscience pour être soigné et ensuite pour participer à l'ensemble de ce que tu es.

Mais quel est donc cette partie de toi qui est blessée? Est-ce une difficulté dans ton action, dans la mise en œuvre d'un travail ou d'un projet (le bras masculin)??! En tout cas, tu ne sembles pas trouver ce que c'est, le bras est caché. Tu ne tentes pas de faire sortir le garçon par tes propres moyens, tu cherches l'aide à l'extérieur. Pour l'aider il faudrait au moins que tu saches ce qu'il a, au-delà de ta peur de ce que cela pourrait être. Tu ne peux pas agir sur ce que tu ne connais pas, il faudrait que tu acceptes de VOIR.

Ensuite tu pourras faire ce qu'il faut... Médite sur ce que cache ta grotte!

Auqmn : Dans la grotte

Merci pour tes idées.

Révérend = 'Rêver rend', proposes-tu. Pourquoi pas ? Cette interprétation ne me paraît pas complètement incongrue.

> Mais quel est donc cette partie de toi qui est blessée? Est-ce une difficulté dans ton action, dans la mise en œuvre d'un travail ou d'un projet (le bras masculin)??!

Hélas je l'ignore toujours (bien que ce soit la troisième apparition - pour le moins - du jeune homme mutilé dans mes rêves).

Représente-t-il une difficulté à agir ? Peu probable. Si je dois, ou si j'ai envie d'entreprendre quelque chose (de réalisable), en général je ne tergiverse pas et j'agis. En outre il n'y a rien en ce moment que je redoute de faire ou que je ne parviens pas à réaliser, pour quelque raison que ce soit. A vrai dire, je n'ai pas de grand projet en tête actuellement.

Certes j'accumule à peu près tous les déboires imaginables dans le cadre de mon projet de recherche, mais ce sont toujours des éléments extérieurs qui sont en cause, jamais mon travail ou mon attitude, et en dépit des obstacles mon projet avance. Du reste je ne prends rien au tragique et jusqu'à présent j'ai réussi à régler chaque problème. Je doute qu'il faille voir dans le bras blessé du jeune homme une allusion au fait que mon réacteur n'est toujours pas fonctionnel. C'est certes frustrant, mais j'en apprends tous les jours, ce qui est le principal à mon sens.

Enfin, même si mes études m'occupent à temps plein, je ne leur accorde pas une importance capitale dans ma vie et je serais étonnée que l'homme blessé soit en relation avec ce genre de difficulté. Je pense qu'il faut creuser plus profond.

> Médite sur ce que cache ta grotte!

Conseil judicieux ! :-)))

Justement cette nuit j'ai rêvé d'une caverne. Le sol était couvert de cadavres, eux-mêmes recouverts d'une bâche noire. Des objets précieux (vases, statues), en or et en métal (un métal aux reflets argentés), étaient entreposés dans la grotte et placés sur des socles, comme dans une tombe. Le métal était radioactif et les cadavres étaient morts irradiés. Je me tenais à l'entrée de la caverne dont j'avais dégagé l'entrée, sachant que je ne devais pas y pénétrer (à cause des radiations), parfaitement calme. Le métal était très dense, poli, luisant, et il était d'origine extraterrestre (sic). C'était ce métal qui m'intéressait dans le rêve (avant et après la scène de la grotte).

Il y a des similitudes avec le rêve précédent :

- je me tiens à l'entrée de la grotte, sans pénétrer à l'intérieur.

- un ou plusieurs cadavres sont présents sur les lieux

- je refuse de les regarder (je détourne les yeux ou je m'abstiens de soulever la bâche).

Toutefois je ne sais ce que symbolisent ces radiations et ce métal, et ce nouveau rêve ne m'aide guère.

David : Un bilan

1. Tu t'apprêtes à 'endosser' un chandail que les gens qui t'entourent voudraient te voir porter mais il ne te plaît pas. Tu en cherches un (dans les tons verts 'naturels?') qui te convienne mieux. Tu ne trouves pas (encore) ce que tu cherches et tu abandonnes l'idée d'acheter un vêtement (de répondre à l'attente des autres). C'est positif ça! Et le chandail? L'identifies-tu? (Je te dirais bien qu'il rime avec travail, mais j'aurais peur d'en remettre une couche :-))) )

A la place, tu examines les jouets, indifférente aux regards désapprobateurs. Ça aussi c'est très positif. Les Lego, c'est l'idéal pour apprendre à construire... et toi, tu les étudies (sic ;-)). Revoilà Stars Wars... Et si tu nous livrais une fois tes impressions sur la trilogie et le petit dernier? Ca pourrait être utile puisque ce symbole revient.

>Je reste un bon moment au milieu des jouets et j'y prends plaisir.

:-)))

Outre le parallèle sur le plan de l'objet, tu fêtes Noël avec de nouvelles parties de toi, très chaleureuses et où tu te sens très à l'aise... Mais on retrouve le thème, lui aussi récurrent, de la fuite; même si personne n'est inquiet. Bien les cadeaux. Chaque constituante présente reçoit un morceau de train 'Star Wars' (encore!) en bois (nature mais aussi construction). Pour pouvoir jouer avec le train, il faut donc réunir tes constituantes... Un wagon est abîmé. Lequel? J'y vois un parallèle avec ta partie blessée.

Plus tard, tu cherches les jouets mais les autres (et toi aussi) vous avez laissé les voitures miniatures (avec lesquelles tu t'étais bien amusée) aux enfants. Comme si, une fois adulte, on ne pouvait plus jouer. Et si tu retrouvais les enfants pour partager leurs jeux?

En résumé, quand tu n'écoutes pas ce qu'on attend de toi mais ce que tu attends de toi, les choses ont l'air de plutôt bien se passer, non? Tu prends du plaisir à jouer et tu regrettes même tes jouets...malgré tes 24 ans (sic).

Joue Auqmn, joue jusqu'à en tomber de sommeil! C'est ce que font les enfants quand ils le peuvent. :-)))

2. Tu progresses difficilement vers le repaire secret. De nouveau, ça ressemble à un jeu : 'nous nous comportons tous comme si nous n'avions qu'une dizaine d'années'. C'est comme un jeu mais c'est pas très marrant là-bas...

>Enfin nous arrivons. Je ne pénètre pas dans le 'repaire' mais reste derrière une souche énorme qui le délimite.

Tu restes dans les limites qui te sont définies, tu n'entres pas; ici tu achètes le chandail...

Ton frère, V et l'autre personne ont accès à ce repaire; toi, pas encore. Ton frère te dit que F est mort. Au ton de ton frère, tu comprends que c'est vrai. Tu n'éprouves pas de douleur (comme pour l'enfant dans la neige ou pour le bras mutilé des rêves précédents) mais tu es ébranlée par la nouvelle.

Le personnage de F n'existe pas dans ta réalité. Mais tu l'associes à l'ex-mari de ta tante que tu décris comme n'assumant pas ses responsabilités. D'ailleurs, il n'est pas là quand tu annonces la nouvelle de la mort de F... Par le prénom, tu l'associes également à ton oncle F qui lui, est sur place. Ta mère l'associe à ton père par un 'relâchement psychologique' Qu'ont-ils en commun?

Tu observes l'intérieur du repaire et (autre symbole récurrent) tu aperçois du sang séché sur l'avant-bras droit d'un autre ami de ton frère. Sa main droite a dû être coupée et tu détournes les yeux

>sans plus chercher à voir la blessure.

Alain t'a dit qu'il fallait te confronter à ce blessé pour pouvoir l'aider et je l'approuve entièrement.

Rêver rend...

Rêve et rends?

Rêve et rends-toi?

Rêve et rends-toi compte?

Rêve et vomis ta blessure?

>Le sentier aboutit à la maison de ma grand-mère.

Comme par hasard? :-))) Encore un symbole déjà vu!

>Curieusement il n'emprunte pas le sentier mais un escalier de la maison.

Serait-ce le passage secret que tu as tant cherché dans cette maison?

3. Ton guide et mentor et ta féminité s'associent pour un rocher qui émerge de la rivière de la Vie. Bon tout ça. La nuit tombe et tu as peur d'écraser des aspects inconscients (les grenouilles); tu voudrais t'arrêter en attendant d'y voir plus clair. Mais la Vie continue de couler et, sur l'autre rive, des gens plongent et nagent. Ils s'interpellent et rient. Des feux d'artifice éclatent au-dessus de la rivière...

Après plusieurs mois sur le forum et une quinzaine de jours de repos, tu nous fais le bilan dans cette série de rêves: tu nous montres de belles évolutions! Tu nous montres aussi qu'il reste du boulot et pas mal de symboles à éclaircir... On est là! Hein, vous autres qui nous lisez? Je suis sûr que Christian nous prépare encore une de ses interprétations à avoir la mâchoire inférieure qui frotte sur les godasses... :-)))

Moi aussi, comme Alain (et à n'en pas douter, Christian et beaucoup d'autres) je suis content de te revoir parmi nous...

Christian : Le syndrome de Peter Pan

Salut les amis.

Je ne sais pas, David, si ta mâchoire inférieure va frotter tes godasses,......... mais :-))), .........je ne réagis pas tout à fait comme Alain et toi, et certainement vais-je faire figure de rabat-joie. Ce que vous écrivez, tous les deux, me paraît tout à fait intéressant et pertinent (mais si ! mais si !), et pourtant il me semble qu'il vous manque cette clef qui est fournie dans le premier rêve à savoir 'la difficulté d'Auqmn à devenir grande fille'. Je m'explique.

1 - Auqmn s'apprête à essayer un chandail, c'est ce que les gens attendent, mais Auqmn a une idée bien précise, comme elle ne trouve pas son idéal, elle abandonne la partie et se retourne vers les jouets.

Que dit ce rêve ? A mon avis, il exprime la difficulté d'Auqmn à trouver sa place dans la société. Plutôt que d'endosser une personnalité sociale (persona) qui ne corresponde pas exactement à l'image qu'elle se fait d'elle-même, elle préfère se tourner vers les jouets, retourner en enfance.

Je vois là une régression.

Autant il peut être bien pour certains de retrouver le sens du jeu et de quitter leur sérieux, autant pour Auqmn, ici, jouer c'est refuser de grandir, c'est se réfugier peut-être dans ses activités de recherche (qui pour abstraites et sérieuses qu'elles soient sont aussi un jeu et d'une certaine manière une fuite et une distraction de la 'vraie' vie) ou encore se réfugier dans ses mondes imaginaires où elle est maîtresse du jeu.

Peut-être que je me plante complètement, mais je dis ce que je sens. Ce premier rêve n'est pas optimiste, il constate une tendance à la fuite, une peur d'affronter le monde, une peur de ne pas être parfaite, un refus de laisser entamer son narcissisme. (En écrivant cela, je ne montre pas Auqmn du doigt car, quelque part, on en est tous là !)

Un mot sur les 'tons verts' qu'elle cherche, le vert c'est la couleur du printemps, de la croissance de la végétation, de la croissance tout court, de l'épanouissement. Auqmn ne trouve pas cette personnalité sociale qui lui permettrait de s'épanouir.

Ce rêve a été peut-être induit par ce qu'elle a vécu durant ces vacances de Noël, peut-être que par moments elle s'est sentie en décalage dans le monde des adultes et qu'elle est allée jouer avec les enfants de la maison. Je ne nie pas le plaisir qu'il y a à jouer comme une gamine, mais un jour il faut être femme. Et .... être femme, être adulte, cela ne veut pas dire qu'on perd sa fraîcheur et sa capacité à s'émerveiller et à jouer, mais peut-être qu'on est capable d'assumer certaines frustrations, notamment en rapport avec l'image de soi (on pourra revenir sur ce point, il y aurait beaucoup à dire).

2 - Ce deuxième rêve situe l'action dans l'enfance d'Auqmn. L'ambiance est austère : sentier escarpé, lugubre, terre brune et sèche, très dure, racines émergentes, tronc noueux, ni branches, ni feuilles, pente très raide. Tel semble être un aspect important (certainement pas le seul) de l'enfance d'Auqmn : des moments de concentration sur le travail scolaire par exemple, des moments privés d'émotion.

Ce groupe de 4 enfants, qui constitue une totalité, représente à mes yeux 4 aspects de la même Auqmn. Pourquoi pas A, U, Q et MN ? Je ne sais pas très bien auquel des 4 Auqmn s'identifie plus particulièrement, toujours est-il qu'au dernier moment Auqmn se dégonfle, ne pénètre pas dans le repaire secret et est remplacée par F, qui est donc son alter ego pour cette expérience et qui va devenir le 4°. Cet épisode dit en même temps qu'Auqmn ne se réduit pas à la somme de ces 4 aspects d'elle-même.

F rentre pour mourir. Cette grotte, c'est une matrice, c'est un cocon, c'est un lieu de mort et de vie. Qui est ce F qui vient de mourir ? Un aspect d'Auqmn très proche de son père, qui lui ressemblait beaucoup. L'oncle F est là aussi. Y a-t-il quelque chose qui soit commun au père et à l'oncle, qui soit proche d'Auqmn et qui ait un rapport avec un certain 'relâchement psychologique' ? Il m'est difficile de répondre à cette question, tout seul, derrière mon écran. Mais peut-être qu'Auqmn pourra trouver des associations.

Dans la grotte, il y a aussi l'ami à la main coupée qu'on connaît bien, l'idée importante me paraît avoir été soulignée par Auqmn elle-même : elle ne veut pas voir ! Le cri 'révérend' peut effectivement signifier que le rêve rend compte, qu'il rend conscient. C'est en tous cas ce que nous essayons de faire. Où mène la piste ? Chez la grand mère encore une fois ! On en a suffisamment parler de la grand mère et de ce qu'elle peut représenter pour qu'il ne soit pas besoin d'y revenir. Encore que ! ! ! ......... Auqmn est allée voir du côté de ses grands mères biologiques, mais il serait intéressant de s'inquiéter un peu de la Grande mère qui retient ses enfants captifs (à suivre !)

3 - Le père, la chatte, Auqmn au bord de l'eau. La vie s'écoule avec l'eau de la rivière. Auqmn entre une image masculine et une image féminine, s'intéresse à un rocher émergent, intermédiaire entre le dehors et le dedans, entre le conscient et l'inconscient. Le père et la chatte, ce ne sont pas n'importe quelle image du masculin et du féminin. Là il faudrait avoir Auqmn en direct en face pour préciser les contenus de ces images. Le net est frustrant parfois !

De l'autre côté de la rivière, comme dans un autre monde que celui dans lequel vit Auqmn, les gens vivent pleinement : ils plongent, nagent, s'interpellent, rient, c'est la fête. A contrario, chez Auqmn, c'est différent. Elle, elle a peur d'écraser les grenouilles ! Et pour cause ! Comme chacun sait, toute grenouille est un prince ou une princesse qui a subi un sort, un mauvais sort jeté par une sorcière (autre image de grand mère).

Une grenouille, c'est une promesse de métamorphose ! Là, pour moi, est la véritable note d'optimisme de cette série de rêves qui exprime la difficulté à grandir, ses appels, ses peurs, ses refus, ses espoirs.

Alors, ta mâchoire David ? comment qu'elle va ? As-tu bavé ? ou t'apprêtes-tu à me mordre ? Si t'as envie n'hésite pas, j'adore l'agressivité chez les autres, ... car elle me permet de libérer la mienne ! :-)))

Et toi Auqmn, à qui je ne me suis pas adressé en direct, parlant de toi à la troisième personne ? je sais que tu ne te gêneras pas pour m'asséner un de ces coups de parapluie sur la tête dont tu as le secret si, par moments, je t'ai décoiffée.

Quant à Alain, pour l'instant il est encore avec li z'ours dans la forêt, j'espère qu'il ne nous reviendra pas trop grognon.

Auqmn : Réponse à David et Christian

Grand merci à tous les deux. :-)))

Vos analyses sont fort intéressantes et vraisemblablement très pertinentes.

Vos opinions divergent essentiellement quant à votre appréciation de mon choix de me tourner vers les jouets.

Je pense que Christian a raison sur ce point car après une seconde lecture de son message j'avais envie de me croiser les bras d'un air buté en grognant 'J'veux pas grandir, d'abord !'. ;-)))

D'un point de vue social, je me comporte certes en adulte et je serais très étonnée que quelqu'un de mon entourage me considère immature. Mais cela reste un rôle qui ne plaît guère, dans lequel je n'investis que le strict nécessaire, et que j'assume uniquement parce que c'est ce qu'on attend de moi (en somme, ce que j'ai toujours fait depuis mon enfance). Ce qui compte réellement pour moi, c'est que je puisse toujours jouer (dans mes mondes imaginaires et en réalité si je trouve des partenaires).

Christian a parfaitement raison de voir dans les études et la recherche une fuite et une distraction. C'est effectivement une excellente excuse pour rester en retrait de la vraie vie ('je n'ai pas le temps').

Mais je ne pense pas que la solution soit d'abandonner radicalement mes jouets.

Je crois qu'il faut plutôt que je continue à chercher une persona que j'aie vraiment envie d'endosser.

Pour répondre à David au sujet de Star Wars, tout ce que j'y vois, c'est une allusion à mes mondes imaginaires (étant donné que l'un d'eux est vaguement basé dessus).

J'ai remarqué que tous les jouets que je mentionne sont des véhicules (vaisseau spatial (lego), train, voitures). Ce n'est sûrement pas un hasard, mais je ne comprends pas.

A propos du deuxième rêve, vous désapprouvez tous deux le fait que je ne sois pas entrée dans le repaire. Peut-être avez-vous raison, mais dans le rêve c'était une marque de respect. Il faut que je développe cet aspect.

Pendant des années mon frère et moi retrouvions nos cousines F et V seulement lors des vacances d'été, souvent dans la maison de ma grand-mère. C'était toujours une grande joie et nous nous amusions énormément. En ce qui me concerne c'était un moment de détente, loin des exigences scolaires et de mes ennemis (autres enfants du village où j'habitais le reste de l'année). Je me défoulais donc et j'étais souvent la meneuse. F et moi avons le même âge, mon frère et V aussi. F et moi étions 'les grandes', mon frère et V 'les petits' (c'est ainsi que toute la famille nous dénommait ordinairement). Même si nous nous entendions à merveille tous les 4, il y avait souvent un antagonisme entre les grandes et les petits (parce que c'est très amusant d'avoir des adversaires, quand on sait que ce n'est pas sérieux). Donc F et moi importunions souvent les petits (je dois avouer que c'était surtout de mon initiative). Ils nous rendaient la pareille, bien sûr, mais j'adorais les espionner et les provoquer.

Dans le rêve, le repaire secret de mon frère et V, c'est le repaire des 'petits' dans lequel ils étaient à l'abri des tracasseries et des indiscrétions des 'grandes'. Comme aujourd'hui je me sens un peu coupable d'avoir agi de la sorte, il était important pour moi dans le rêve de respecter cet espace où j'aurais été une intruse.

Ce deuxième rêve comporte de nombreuses allusions à mon enfance (maison de ma grand-mère, repaire de mon frère et V, présence de ma tante et mon oncle), plus particulièrement à mon enfance lors des vacances d'été qui furent toujours des moments très heureux. Or cela ne s'accorde pas du tout avec le sentier austère et l'absence d'émotion que souligne Christian. Je ne suis pas sûre qu'il faille situer ce rêve dans mon enfance, d'autant plus que j'ai mon âge réel.

Vous vous demandez tous deux qui est ce F. Moi aussi.

Je ne parviens pas à trouver de point commun entre mon père, mon oncle F et le père de ma cousine (surtout entre les deux derniers). Mais l'idée m'est venue que F (personnage très flou, que je ne vois à aucun moment) pourrait également être associé à ma cousine F (ce qui expliquerait pourquoi son père est concerné).

Ma cousine F a récemment découvert sa vocation et a abandonné tout ce qu'elle avait fait jusque-là pour se lancer dans ce à quoi elle veut désormais se consacrer (décision qui n'avait rien de facile). Je l'admire pour cela et je l'envie d'avoir découvert ce qui lui plaît réellement. Je voudrais pouvoir agir de même car je crains que la carrière qui s'ouvre devant moi ne me passionne pas du tout. Mais moi je ne sais pas ce qui me plaît. Peut-être ma blessure (main mutilée) se situe-t-elle là. Cette incapacité à agir, ce serait une incapacité à sortir du chemin tout tracé que j'ai emprunté sans réfléchir (qu'a emprunté mon oncle F, et aussi ma cousine F avant de bifurquer, et qu'était censé également suivre mon père). Mais de cela je suis très consciente.

David : comme Peter Pan

Salut Auqmn et Christian,

Christian nous parle de Peter Pan, du complexe de Peter Pan, l'enfant, imaginé par James Matthew Barrie, qui ne voulait pas grandir et qui disait 'Mourir, ça doit être une sacrée aventure' (je cite de mémoire). Je vous conseille de lire 'Peter Pan ou l'enfant triste' de Kathleen Kelley-Lainé (Press Pocket n°6615). Nous en reparlerons certainement. Et je crois qu'Auqmn a raison de donner raison à Christian :-))) :

>Je pense que Christian à raison sur ce point car après une seconde lecture de son message j'avais envie de me croiser les bras d'un air buté en grognant 'J'veux pas grandir, d'abord !'. ;-)))

Les mondes imaginaires d'Auqmn, c'est le pays du Jamais-Jamais et des enfants perdus... Les études et la recherche aussi...

>Mais je ne pense pas que la solution soit d'abandonner radicalement mes jouets. Je crois qu'il faut plutôt que je continue à chercher une persona que j'aie vraiment envie endosser.

Que cherches-tu dans les tons verts, Auqmn?

Les jouets, vaisseau spatial, train, voitures, sont peut-être ton moyen d'aller dans tes mondes imaginaires qui te permettent de voyager, de te transporter dans ce Jamais-Jamais..., hors de la vie...

>...loin des exigences scolaires et de mes ennemis (autres enfants du village où j'habitais le reste de l'année).

Ca, ça m'intéresse beaucoup! Pourrais-tu développer 'exigences scolaires' et 'ennemis'?, stp :-)))

>Dans le rêve, le repaire secret de mon frère et V, c'est le repaire des 'petits' dans lequel ils étaient à l'abri des tracasseries et des indiscrétions des 'grandes'.

Le repaire des petits, c'est aussi le Jamais-Jamais que seuls les enfants peuvent atteindre, inaccessible aux adultes.

>Vous vous demandez tous deux qui est ce F. Moi aussi.

Et F est morte du Jamais-Jamais... En acceptant d'écouter ses choix intérieurs, elle a quitté Le Pays de Nulle-Part et est revenue à sa réalité... à la vie.

>Mais moi je ne sais pas ce qui me plaît.

Peter Pan non plus ne savait pas...

>Peut-être ma blessure (main mutilée) se situe-t-elle là. Cette incapacité à agir, ce serait une incapacité à sortir du chemin tout tracé que j'ai emprunté sans réfléchir.

Peut-être...

Tu parles de ta Grand-Mère, aussi vais-je en profiter pour revenir sur une idée que j'ai eue dans l'ancien forum mais que je n'ai pas encore développée:

>Je ne vois pas du tout quelle est l'œuvre inachevée qu'elle laisse derrière elle. Qu'y a-t-il à réviser dans sa vie ou la mienne?

Et si l'œuvre inachevée de ta Grand-Mère était ta mère, Auqmn? Et donc toi à travers elle?

Auqmn : Un plongeon en douceur

Quant au repaire, je ne considère pas qu'il représente un danger. Je n'ai pas peur d'y entrer. Simplement j'estime n'en avoir pas le droit (sachant qu'autrefois je ne me serais pas gênée).

J'aime bien l'idée de David sur la mort de F. F est mort dans le repaire, dans le monde de l'enfance car il n'y a plus sa place (ce qui explique mon absence de douleur - je sais qu'il n'est pas mort ailleurs).

Le jeune homme blessé ne va pas mourir. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une autre partie de moi qui doit disparaître, mais plutôt d'un aspect que je dois aider et soigner (au lieu de détourner les yeux). Sa présence précisément dans le repaire n'est pas anodine. Cette blessure est en rapport avec mon inclination à me complaire dans l'enfance.

Auqmn : Lego

Pour moi, les legos, ce sont les jouets par excellence. J'en ai eu une très grande quantité et y ai joué régulièrement. Je partage entièrement ton avis sur les qualités de créativité et de stratégie que ce jeu développe.

Je ne pense pas qu'elles me font défaut, mais je dois admettre que je ne les exerce pas beaucoup dans ma vie réelle.

Si je considère les legos du rêve dans l'optique de régression vers l'enfance soulignée par Christian, je pense qu'ils désignent mes mondes imaginaires (jeu de construction complexe et raffiné dans lequel je bâtis ce qui me plaît au gré de mes aspirations).

Toi tu préfères y voir une incitation à appliquer le même principe à ma vie réelle, afin de construire ce qui me convient au lieu de me contenter des modèles tout prêts.

C'est de toute façon un conseil pertinent.

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Commentaire de Darrence : NyzXUyLOkqtfZ (posté le 22/03/2016 à 13h19).

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Commentaire de Betsy : FmFfHODQLIASUnYq (posté le 23/03/2016 à 03h21).

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Commentaire de Jacie : ircbYrIWekGZVd (posté le 8/04/2016 à 05h27).

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Commentaire de Delores : pGrFNzrbpHjNzJsVL (posté le 20/05/2016 à 14h11).

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Commentaire de Carli : TgAirzURNCFPLpYHn (posté le 21/05/2016 à 03h36).

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Commentaire de Sonny : HTACDfRXFT (posté le 21/05/2016 à 19h11).

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Commentaire de Prudy : ymBvUtRFAFFXfmvF (posté le 24/05/2016 à 05h57).

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