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Billet d’humeur n°18 - 27 juillet 2003

Sainte Chronicité, priez pour nous !

affleurement sur la mer                  [cliquez pour agrandir et appuyez sur F11]

Cette nuit, je me suis réveillée, c'était la chaleur et, je ne sais trop pourquoi, j'ai pensé "il faudra que je dise à Christian qu'il fait de très belles photos". Cet après-midi, mon amie Nicole me dit qu'elle veut s'inscrire à un cours de photographie et... je pense à toi Nicolas, à ma pensée de la nuit, aux photos noir et blanc dans mon tiroir, à toutes ces photos que j'aime. Ce soir, je me connecte et, oh surprise, je reçois un fabuleux cadeau !!! Des photos que tu m'envoies de ton dernier voyage. La vie est belle, non ? Moi, j'aime !

J'aime ces fractures dans l'ordre rationnel du monde. J'aime ces ouvertures qui me révèlent des harmonies sous-jacentes. J'aime ces clins d'œil, ces clins dieux comme je joue à dire ! Oui, j'ai beaucoup de plaisir à accueillir ces sourires, ces fous rires de Sainte Chronicité. Je me sens alors portée par une force vertigineuse, bénie des dieux, actrice de l'univers.

Non, je n'exagère pas. Non, je ne fais pas une inflationnite aiguë. Je me sens au contraire toute petite et pleine de grâce. Je me sens attendue. Je me sens traversée. Je me sens transparente. Où est le dehors ? Où est le dedans ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Qu'importe ! Puisque tout est là.

Les synchronicités marquent l'entrée dans le travail intérieur. Elles sont ces petites lumières qui font qualifier de route étoilée le chemin de Saint Jacques de Compostelle, cette allégorie de l'individuation. Jour après jour, elles transforment mon regard et m'éveillent à un autre rapport au monde, mélange de poésie, de confiance et de goût de vivre.

"J'étais avec lui, jouant sans cesse devant lui, jouant dans la sphère du monde, et faisant mes délices d'être avec les enfants des hommes." (Proverbes, 8)


Commentaires du billet d'humeur n° 18





Citation du mois



La puissance et l'ordre de la nature dans l'homme ! Tel est, en effet, l'enseignement que dispense l'étude de la synchronicité. Absurdité au regard superficiel, il devient, d'épreuve en épreuve, évident à celui qui consent à entrer dans la transformation par l'écoute de l'inconscient. Cette transformation est à la fois celle de son être propre et celle de l'univers, à l'unisson duquel il s'est placé. Et c'est bien la conclusion tirée par Jung de ses observations sur la synchronicité : celle-ci traduit à ses yeux l'existence d'un savoir a priori, ou savoir absolu, c'est-à-dire n'ayant pas pour siège un sujet connu. Ce savoir a une cause " transcendante ", au sens de " surpassant notre connaissance rationnelle ". Jung place cette cause dans l'archétype, dynamisme formateur ayant son siège au-delà du moi. Celui-ci apparaît comme régissant à la fois l'intérieur et l'extérieur. C'est pourquoi on doit le considérer non comme psychique, mais comme psychoïde. Le monde du dehors et le monde du dedans forment ainsi une unité. C'est l'unus mundus (le monde un) des alchimistes. Son unité a pour fondement le siège des archétypes, l'inconscient collectif, conçu ici comme âme du monde et sagesse cosmique.

Étienne Perrot, Le Jardin de la Reine, La Fontaine de Pierre




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