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49. Une moitié de tête en moins

Auqmn : Une moitié de tête en moins

Voici mon rêve (en plusieurs séquences). Quoiqu'il s'achève sur une note triste, il m'a laissé une impression positive et j'ai été d'excellente humeur toute la journée.

1. Mon directeur de recherche, Y, me fait rencontrer un de ses anciens étudiants et nous invite tous deux au restaurant. Il prend place en face de nous. Son ancien étudiant me dit que bien qu'il travaille dans un environnement anglophone, la langue qu'il parle le mieux est l'allemand. Comme j'aime beaucoup cette langue moi aussi, nous poursuivons la conversation en allemand. Y ne nous comprend pas et nous considère d'un air à la fois bienveillant et intrigué. Une partie du plaisir que nous prenons à nous exprimer en allemand tient au fait qu'Y est incapable de saisir notre propos (parfaitement anodin au demeurant).

2. La scène est à la campagne : champs et prés (mais pas de bétail). C'est la guerre, mais la population civile n'y participe pas. Seuls des mercenaires prennent part aux hostilités. Je suis l'un d'entre eux. Nous sommes 3, groupés autour d'un mortier, au milieu d'un champ de blé mûr. Un blindé léger passe à proximité. Un homme athlétique est aux commandes ; un second, petit et maigre, est nonchalamment assis sur le toit du véhicule. Ce personnage, R, apparaît occasionnellement dans mes rêves. Je le reconnais, me réjouis de sa présence, et focalise mon attention sur lui. Le blindé longe le champ et nous dépasse. Nous pensons n'avoir pas été repérés, mais soudain le blindé ouvre le feu sur nous. Nous répliquons avec le mortier. R réalise qu'il y a du danger et se glisse à l'intérieur du véhicule. Des obus explosent autour des deux partis, sans jamais atteindre leurs cibles. Je ne ressens aucune menace et songe seulement avec regret à la paix troublée de ce lieu bucolique.

3. (Dans la continuité du rêve précédent) Je suis d'une part R et d'autre part un observateur passif et omniscient. Un autre mercenaire est embusqué avec moi (R) face à une route qui descend le long d'un coteau. A nouveau un champ de blé s'étend dans les environs (à droite).

Divers véhicules surgissent de la crête et suivent la route. Ce sont des civils, aussi n'attaquons-nous pas. Les gens cependant s'arrêtent à notre hauteur et s'attroupent autour de nous. Ils n'osent plus continuer une fois qu'ils nous ont vus. Leur présence m'irrite car ils risquent de se faire tuer et surtout d'entraver nos mouvements en cas d'assaut. Je leur dis de partir mais ils restent sur place.

Je confère avec mon compagnon à propos d'un Russe et de son équipe (groupe dont je faisais partie dans l'épisode précédent). Ils sont dans le même camp que nous mais nous les avons attaqués. Afin qu'ils ne nous dénoncent pas, nous décidons de les tuer.

Mon moi spectateur sait que le Russe tient exactement le même raisonnement. Je trouve la situation absurde et risible.

Un camion semi-remorque apparaît sur la route. Je (R) décide de mettre fin à cet affrontement (dont je me sens vaguement responsable) en détruisant le camion. A cet effet je lance une bombe ou dispose une mine, et ordonne aux civils de se mettre à l'abri. Moi-même je cours me placer derrière un cône de roche grise. Je remarque un objet métallique sur ma droite. Mon moi spectateur sait que c'est une mine sur le point d'exploser. Je (R) pressens le danger et m'écarte un peu, mais pas suffisamment, et suis gravement atteint par l'explosion. J'ai la moitié gauche de la tête arrachée. Des gens s'affairent autour de moi, horrifiés. Ils croient que je suis mort, mais je ne le suis pas (j'entends mon cœur battre et ne souffre pas beaucoup, quoique conscient de mon état).

Désormais je ne suis que spectatrice du rêve.

On s'aperçoit que R est vivant. Il faut lui porter secours et le soigner. Quelqu'un remarque qu'il est dommage que R qui était joli garçon soit à présent défiguré. Il est question d'extraire une balle de son visage. Je vois R (pas le blessé inerte, mais R avec sa tête intacte et sa personnalité habituelle) essayer plusieurs fois avec diverses pinces (en y prenant manifestement plaisir et sans se préoccuper de la douleur qu'il inflige au blessé). Finalement il réussit.

4. Plus tard, R (le blessé avec une moitié de tête en moins, mais ça ne se voit pas) est rentré chez lui en Angleterre. La guerre est finie. R est calme et plutôt serein (normalement c'est quelqu'un de très agité, amoral et parfois méchant). Je trouve que l'accident lui a fait beaucoup de bien, qu'il est devenu un être humain bien meilleur depuis qu'il lui manque la moitié gauche du crâne.

Il s'est lié d'amitié avec un jeune couple qui a un bébé. Je constate avec surprise que R aime bien l'enfant. Le couple est sur le point de s'embarquer sur un navire pour le pays de Galles (ils sont d'origine galloise) car ils en ont assez d'être traités comme des étrangers. Ils prennent congé de R dans une église. L'enfant qui pleurait se calme quand R le prend dans ses bras un court moment.

Le bateau part. R est sur la rive, triste. Brusquement il devient une adolescente grande et très maigre, qui gratte la boue de son soulier avec ses ongles d'un geste machinal. L'atmosphère est plutôt sombre. J'ai l'impression d'un retour à un passé terne et sans joie.

Tous les commentaires sont les bienvenus.

Par ailleurs, j'aimerais savoir si quelqu'un aurait une idée à propos de télékinésie. Je rêve fréquemment depuis quelques semaines (encore 2 fois la nuit dernière) que je déplace des objets par ma seule volonté. La récurrence du thème m'incite à penser que le message est important, mais je ne parviens pas à l'interpréter.

Alain : Bonjour Auqmn

Tu parles avec plaisir avec l'allemand au détriment de ton patron. J'y vois un pas important, tu parles avec ton inconscient sans que le mental dont l'image est représenté par le patron de recherche puisse intervenir. Cela n'a rien de méchant, mais tu réussis à mettre la pensée rationnelle de côté et tu es à l'aise avec ce qu'il y a à l'intérieur de toi.

Dans le reste du rêve tout se mélange, tu es observatrice, mercenaire, l'alliée, l'ennemie, R, etc.. C'est comme si au cours de tes dernières recherches sur toi-même tu avais réussi à t'observer de tous les points de vue et sous tous les angles. Ainsi, les conflits perdent de leur sens, même que ça gâche inutilement le beau paysage.

R se fait péter la moitié gauche de la tête. Pour le cerveau on pense bien sûr à l'aspect logique et rationnel qui prend le bord, comme la partie de la discussion où le directeur est mis de côté. On extrait la balle sans soin, comme si on voulait se débarrasser de cette partie de la tête. Ceci devient une véritable libération pour toi. R est changé, et cela de façon profonde, il devient meilleur.

En gros je dirais que tu as du plaisir avec ton inconscient et que tu as vu toutes les parties de toi qui ont été conflictuelles. Tu t'ouvres à l'irrationnel en te débarrassant d'un trop plein de rationnel et cela te transforme radicalement pour le mieux.

La fin semble un peu triste, la jeune fille qui nettoie ses chaussures. Mais dépoussiérer ses souliers pourrait être se débarrasser de la dernière chose qui reste du passé avec tous ces conflits. C'est la fin d'un temps et on dirait qu'il n'en restera plus rien. Je te donne une image un peu exagérée, mais qui devrait avoir un sens : il n'y a plus d'années de misères de collées à tes pieds. J'ai l'impression que tu vas passer à autre chose… à suivre.

Auqmn : Merci Alain

Merci beaucoup de m'avoir répondu.

Ce rêve me semblait confus, je ne savais comment interpréter toutes ces péripéties, pourtant j'avais l'impression que le message était globalement positif.

J'approuve ton idée selon laquelle la confrontation avec mon inconscient bénéficie de la mise en retrait de la pensée rationnelle. Une approche trop volontaire, réfléchie et systématique ne fait qu'exacerber mes conflits intérieurs, alors qu'une approche plus naturelle et instinctive me permet d'observer ces affrontements avec plus d'objectivité et d'en mesurer la vanité et le caractère artificiel (guerre entre mercenaires alors que la population locale n'est pas concernée ; détruire l'Autre pour que soit tue une faute commise à son égard).

Je ne sais ce que représente R (souvent lié à l'Angleterre). C'est un personnage pour lequel j'éprouve de l'affection, même lorsqu'il est dans son état habituel, i.e. méfiant, irritable et vindicatif. Je me réjouis vivement qu'il devienne serein, généreux et amical. J'ai l'impression qu'une étape importante a été franchie. Cependant je regrette un peu l'ancien R car je me suis bien amusée dans sa peau de criminel totalement amoral, et il me semble que désormais je dois passer à quelque chose de plus sérieux.

À la toute fin du rêve il devient une adolescente. Est-ce l'étape suivante de son/mon évolution ? (Abandon de la violence protectrice et reconnaissance de la féminité, passage enfance-adolescence).

J'aime bien aussi ton interprétation sur le geste de la jeune fille qui se débarrasse de la boue sur ses semelles. Perspective encourageante.

À suivre, comme tu dis.

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Commentaire de Sylvie : Ce n'est qu'un MENSONGE de plus des webmasters qui ne sont plus à ça près.. (posté le 23/12/2006 à 01h08).

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