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46. Venise

Auqmn : Venise.

Le rêve commence dans mon labo. J'effectue des analyses, comme chaque jour, lorsque des clameurs venant de l'extérieur me distraient de ma tâche. Intriguée je sors dans le couloir et me retrouve dans un vaste hall au centre duquel j'aperçois une piste de cirque. Un orchestre joue de la musique et des individus costumés se livrent à divers tours sur la piste, face à un public de badauds attirés par cette animation. Ce sont des étudiants qui organisent ce 'cirque' (dans tous les sens du terme) afin de récolter des fonds et de la nourriture au bénéfice d'un organisme humanitaire. Un jeune homme costumé en rouge me fait signe, quitte le centre de la piste, vient jusqu'à moi, m'embrasse sur la joue (je suis surprise) et retourne à son poste au milieu des autres étudiants. Quant à moi, je regagne mon labo.

Le labo se compose de deux pièces ; or je ne parviens plus à trouver la seconde (dans laquelle est installé mon montage). Les portes que j'ouvre donnent sur d'autres salles. Finalement je pénètre dans la bonne salle, mais elle est vide, ce qui m'étonne (car elle est habituellement très encombrée). Cette pièce ne ressemble pas du tout à mon labo réel : elle est considérablement vaste, avec un très haut plafond, de hautes et étroites fenêtres sur le mur de gauche, et un sol bleu sombre (dont le revêtement s'écaille). Cette pièce fait clairement partie d'un bâtiment fort ancien. Je me souviens avoir été surprise lorsque mon directeur de recherche m'a dit que j'installerais mon labo ici et avoir pensé qu'avec ce sol bleu très lisse ce serait un plaisir de patiner dans cette pièce immense (mais je m'étais rendue compte ensuite que le sol n'était pas si lisse que ça).

Un homme vaguement criminel (il a maille à partir avec la loi et je ne le tiens pas en très haute estime), fortement lié à ce lieu, me rejoint dans le labo vide et me propose de m'emmener au dehors. Je ne sais plus pourquoi, mais je le suis. Nous montons dans une barque, qu'il guide sur une voie d'eau à l'intérieur de l'ancien et complexe édifice qui contient le 'labo'. Nous débouchons à l'extérieur, sur un canal à Venise.

L'eau me paraît froide et sale. Le canal que nous suivons est étroit, bordé de hauts bâtiments. Sur la droite, une porte ouverte donne sur le canal. Un garçon dépenaillé et trempé s'est hissé sur le seuil et regarde l'intérieur, puis il se jette à l'eau et s'éloigne devant nous en nageant. Je suis régulièrement mouillée à cause de la forme bizarre de la barque et cela me déplaît. Nous arrivons sur un plan d'eau dégagé. A gauche, sur un quai de pierre, se tient un marché. A droite se dressent deux édifices modernes, très esthétiques. L'un d'entre eux cependant (auquel est associé le mot Cléopâtre) n'est qu'un trompe l'œil (soit au sens littéral : un décor pour un film, soit au sens figuré : il n'est pas ce qu'il est censé être et sert de couverture à des activités illicites). Je débarque, contente de me retrouver sur la terre ferme. J'emprunte une ruelle à la pente très marquée. Je croise des touristes qui la descendent et parlent d'un lac situé à une heure et demi de marche de là. Je décide de m'y rendre. Curieusement le trajet est très bref et la montée beaucoup moins prononcée que je ne l'escomptais.

Je me tiens sur la berge, surélevée de quelques mètres au-dessus de l'eau. Des gens se baignent et s'amusent. L'endroit est très plaisant et évoque l'insouciance des vacances. J'ai envie de plonger directement de l'endroit où je suis mais je n'ose pas car je ne suis pas capable d'apprécier la profondeur de l'eau. Un jeune homme n'hésite pas, lui. J'observe la surface de l'eau pour le voir reparaître. Je suis distraite par une jeune fille qui remonte avec le cadavre d'un enfant noyé (pas joli à voir). Elle appelle à l'aide. Je n'ai plus aucune envie de plonger.

J'aperçois deux hommes sur la rive du lac. Ils s'appellent Rozier et Minute (???) et enquêtent sur quelque chose. Ce sont les personnages principaux d'un film. Dès lors je ne suis plus sur le bord du lac, mais regarde le film. Je cherche à identifier les acteurs qui jouent ces deux personnages car ils me semblent familiers mais je n'y parviens pas.

Je me trouve dans une famille qui n'est pas la mienne. Un enfant est à mes côtés. Il veut regarder un film qui met en scène un éléphant appelé Nan. Personnellement cela ne me tente absolument pas, mais je reste avec lui et regarde le film.

Toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Orphée : Venise

Tu ne dis pas quelle impression te procure ce labo : négative (quel cirque !) ou positive ? Par l'image du cirque, le labo de ta vie adulte se trouve relié à des étudiants généreux et joueurs... qui sont sans doute une autre partie de toi, d'origine plus ancienne ! Une partie bien vivante, si j'en crois le rouge du jeune homme.

>Le labo se compose de deux pièces ; or je ne parviens plus à trouver la seconde (dans laquelle est installé mon montage).

Mon montage : quelle belle expression pour exprimer le moi véritable ! Les deux pièces du labo seraient donc ta vie professionnelle (et ses racines dans le passé) et ton moi authentique. Elles sont réunies, mais distinctes. Le passage de l'une à l'autre n'est pas très facile...

Ton labo me fait penser à une église, en tout cas à quelque chose de spirituel (encore, eh oui), qui invite à l'élévation de l'âme. Pourtant, la peinture du sol, du terre-à-terre, ne tient pas, tout cela a vieilli. Je ne sais pas si cela te parle ?

>Je me souviens avoir été surprise lorsque mon directeur de recherche

autant dire ton guide intérieur...

Tu as d'abord pensé que tout irait comme sur des roulettes au labo ! Mais la réalité a été plus rugueuse...

>Un homme vaguement criminel.

Tu te laisses conduire par un masculin négatif, fortement lié à toi, qui t'emmène et te guide sur les eaux tortueuses de l'inconscient. Peut-être représente-t-il chez toi une part de culpabilité ?

>Nous débouchons à l'extérieur, sur un canal à Venise.

Qu'est-ce que tu associes à Venise ? Quels souvenirs, quelles images, quelles sensations... ?

>L'eau me paraît froide et sale. Le canal que nous suivons est étroit, bordé de hauts bâtiments.

Comme l'enfant entre ses parents, ou comme le champ étroit de la conscience entre les exigences du surmoi tyrannique. Je le sens ainsi.

>Un garçon dépenaillé et trempé s'est hissé sur le seuil et regarde l'intérieur.

Cet habitant de ton inconscient (encore un mâle !) se contente d'une curiosité visuelle : il n'entre pas, il n'explore pas.

>Je suis régulièrement mouillée à cause de la forme bizarre de la barque et cela me déplaît.

C'est exactement ça : tu t'es mouillée (au sens figuré) dans l'exploration de cette partie négative (quelle qu'elle soit) de ton monde interne. Je pense que tu reviens à ton enfance.

>Nous arrivons sur un plan d'eau dégagé. À gauche, sur un quai de pierre, se tient un marché. A droite se dressent deux édifices modernes, très esthétiques. L'un d'entre eux cependant (auquel est associé le mot Cléopâtre) n'est qu'un trompel'œil.

Je ne sais pas. La reine Cléopâtre est une illusion, en somme. Je serais tenté de voir dans ces deux bâtiments tes deux parents, mais je pense que tu ne seras pas d'accord. Pourtant le canal peut symboliser la naissance : le monde auquel tu viens est esthétique, mais faux - comme cette mère défaillante qui n'est pas là quand tu as besoin d'elle : c'est une mère en trompe-l'œil.

> J'emprunte une ruelle à la pente très marquée. Je croise des touristes qui la descendent et parlent d'un lac.

Le lac aussi est une image de l'inconscient. Celui-ci est plus facile d'accès que tu ne crois, ou qu'on te le dit. Et tu y accèdes par toi-même, sans être guidée, avec facilité. Tu t'approches de ton Moi profond le plus authentique.

> J'ai envie de plonger directement de l'endroit où je suis mais je n'ose pas car je ne suis pas capable d'apprécier la profondeur de l'eau.

Tu n'as pas exploré le fond de ton inconscient, tu ne te risques pas à y plonger.

>Un jeune homme n'hésite pas, lui...

Encore un jeune homme positif. Encore un cadavre d'enfant noyé (comme dans Pillards). Comme dans Pillards, cette vision se transforme en scène de cinéma :

>J'aperçois deux hommes sur la rive du lac. Ils s'appellent Rozier et Minute (???) et enquêtent sur quelque chose. Ce sont les personnages principaux d'un film.

Dans les rêves, le cinéma, le théâtre etc. indiquent souvent l'illusion. Qui sont les enquêteurs en réalité ? Maintenant que l'enfant ( ton enfant) s'est noyé dans les eaux de l'inexploré, la réalité ne donne plus de prise. Tu ne trouves plus l'identité des personnages.

>Je me trouve dans une famille qui n'est pas la mienne. Un enfant est à mes côtés. Il veut regarder un film qui met en scène un éléphant appelé Nan.

Cet enfant capricieux et exigeant n'est pas fait pour te plaire ! Cet éléphant, je le sens comme une force, la force qui dit Nan ! aux adultes, ce que tu ne t'es pas autorisé.

Tes rêves sont magnifiques, et c'est un vrai plaisir de les commenter. Dommage que je n'aie pas toujours autant de temps à leur consacrer qu'aujourd'hui... Je suis impatient de savoir ce que tu penses de tout ça.

Auqmn : Venise

Merci d'avoir commenté mon rêve de façon très détaillée.

Voici mes réactions et des réponses à certaines questions que tu m'as posées.

>Tu ne dis pas quelle impression te procure ce labo : négative (quel cirque !) ou positive ?

Je ne peux pas être aussi catégorique dans un sens ou dans l'autre. Au début du rêve, le labo correspond exactement à la réalité. D'une part il représente pour moi un travail très astreignant (70h par semaine ces derniers temps), souvent long et fastidieux, mais d'autre part je m'y sens à l'aise et j'aime bien ce que j'y fais (mes activités de recherche que j'envisage comme une sorte de jeu ou de défi intellectuel).

> Mon montage : quelle belle expression pour exprimer le moi véritable !

>Les deux pièces du labo seraient donc ta vie professionnelle (et ses racines dans le passé) et ton moi authentique. Elles sont réunies, mais distinctes. Le passage de l'une à l'autre n'est pas très facile...

Ça se tient... mais j'ai du mal à concevoir que mon montage (un bioréacteur hérissé de pompes et de capteurs) désigne mon moi véritable ;-)).

>Il me fait penser à une église, en tout cas à quelque chose de spirituel (encore, eh oui), qui invite à l'élévation de l'âme. [...]. Je ne sais pas si cela te parle ?

Cela n'évoque rien.

>Tu as d'abord pensé que tout irait comme sur des roulettes au labo ! Mais la réalité a été plus rugueuse...

Assurément !

>Tu te laisses conduire par un masculin négatif, [...] Peut-être représente-t-il chez toi une part de culpabilité ?

Je l'ignore. C'est possible, mais cette idée ne me touche pas vraiment.

>Qu'est-ce que tu associes à Venise ?

Je n'y suis jamais allée et cela ne me tente pas. J'y associe surtout l'idée d'eau stagnante, d'immobilité. J'y vois quelque chose d'insalubre dans la conjonction de l'eau et de la ville, malsain pour les deux éléments.

>Cet habitant de ton inconscient (encore un mâle !) se contente d'une curiosité visuelle : il n'entre pas, il n'explore pas.

En fait ce jeune garçon est un vagabond et un voleur. S'il n'entre pas, c'est qu'il n'y a rien qu'il pourrait voler à l'intérieur. Je ne réprouve pas son mode de vie, mais je le plains. Je ne voudrais pas être à sa place, et surtout pas nager dans les eaux de ce canal.

>C'est exactement ça : tu t'es mouillée [...]. Je pense que tu reviens à ton enfance.

Pourquoi l'enfance ?

>Je serais tenté de voir dans ces deux bâtiments tes deux parents, mais je pense que tu ne seras pas d'accord.

En effet je ne suis pas d'accord. Ma mère en trompe l'œil ? Défaillante ? Je ne te suis pas. Ma mère (l'image de la mère en moi) c'est le sapin imposant et droit : la puissance de la raison, du devoir, de la volonté. C'est du solide et du sérieux. Cela ne colle pas du tout avec Cléopâtre (qui, s'il faut s'en tenir à mes parents, évoquerait plus mon père que ma mère). Enfin, je n'ai pas du tout l'impression que ma mère n'était pas là quand j'avais besoin d'elle.

>Tu n'as pas exploré le fond de ton inconscient, tu ne te risques pas à y plonger.

Si je ne me risque pas à plonger, c'est que j'ignore si le lac à cet endroit est assez profond. Non loin de là quelqu'un n'avait de l'eau que jusqu'à la taille. C'eût été dangereux et stupide de plonger sans savoir à quoi m'en tenir. Je ne suis pas sûre que le jeune homme soit si positif. Il plonge, et tandis que j'attends qu'il reparaisse pour vérifier qu'il ne s'est pas assommé au fond, c'est l'enfant noyé qui apparaît.

>Cet enfant capricieux et exigeant n'est pas fait pour te plaire ! Cet éléphant, je le sens comme une force, la force qui dit Nan ! aux adultes, ce que tu ne t'es pas autorisé.

Il n'est ni capricieux ni exigeant. Il dit ce dont il a envie, c'est tout. Il me m'importune pas. J'ai envie de rester avec lui mais la perspective de voir ce film ne me tente guère. Ce n'est pas l'enfant lui-même qui me déplaît. Du reste le film n'est pas si mauvais que ça puisque je le regarde.

Quant au nom de l'éléphant, il se prononce 'Nane'. Mais j'admets ton interprétation.

Je te remercie pour toutes tes idées qui ont éclairé mon rêve.

Alain : Le cirque

Bonjour Auqmn,

On retrouve encore la différence entre la tâche que tu as à accomplir dans le quotidien et ta quête vers le Soi; labo versus cirque (cercle); travaux avec l'homme et le chat versus les feux d'artifice; la famille versus l'arc de triomphe. Cette fois-ci tu es encore plus proche de ton centre intérieur, quelqu'un en sort, te rejoint et t'embrasse...

L'eau que tu as tant cherchée dans tes rêves est maintenant là à profusion (Venise). Bien sûr elle est canalisée, c'est le réflexe normal de l'intellect que de vouloir contrôler cette eau (les forces vives de l'inconscient), mais tu es dedans et tu te fais même arroser... Le contact est là!

Tu ne plonges pas avant d'avoir sondé la profondeur de l'eau. C'est un peu comme si tu ne t'abandonnais pas complètement au flot de la vie, mais je pense que cela aura été prudent. L'enfant mort pourrait bien montrer que de t'abandonner ainsi à ta vie intérieure pourrait nuire à ton développement. Il y a encore des choses à chercher avant (les enquêteurs) avec Rozier et Minute. Le rosier pourrait faire référence à la féminité, la rose est belle, mais elle sait se défendre. Minute prend le temps de réfléchir; attends une minute.

Ceci devient un film, c'est peut-être une objectivation sur ces thèmes, prend le temps de voir tes projections avant de te saucer à l'eau.

En gros j'ai l'impression que tu te rapproches davantage de ton centre, mais que tu dois rester vigilante et prendre du temps (minute). L'eau est là, mais ces forces vives ont quelques chose d'inquiétantes qu'il vaut peut-être mieux contrôler encore. L'éléphant est cette partie de l'inconscient qui n'aime pas se faire déranger par des prises de consciences trop fortes. Tout va bien tant qu'il reste dans un film pour enfant.

Excuse-moi si c'est confus, j'ai dû écrire un peu vite.

Auqmn : Le cirque

Merci. Ton interprétation me parle.

En quittant mon labo attirée par le 'cirque' je me rapproche de mon centre et je me lance dans une exploration (prudente) de l'inconscient, qui revêt deux formes : les canaux de Venise (plutôt déplaisants) et un lac bien plus engageant - qui recèle néanmoins un noyé.

Mon hésitation à plonger immédiatement est probablement sensée. Avant de me précipiter dans l'eau, mieux vaut prendre le temps de la réflexion (comme le suggèrent les enquêteurs) pour éviter de rendre amok mon éléphant intérieur et maintenir de bonnes relations avec l'enfant.

Christian : Le cirque, c'est le monde extérieur

Je n'ai pas suffisamment réfléchi à ton rêve pour intervenir sur sa totalité. Un mot de toi me fait cependant réagir.

>En quittant mon labo attirée par le 'cirque' je me rapproche de mon centre et je me lance dans une exploration (prudente) de l'inconscient.

Pourquoi cette interprétation bizarre ?

Parce que la piste de cirque est ronde et que le cercle évoque le Soi ?

La version de David me séduit plus : le cirque, c'est le monde extérieur, le monde des hommes avec tout ce qu'il requiert d'acrobaties, de pirouettes, de nez rouges et d'agitation par opposition à l'ambiance protégée de l'activité intellectuelle en labo. Pourquoi élimines-tu ce sens naturel ?

Auqmn : Un monde extérieur bien inoffensif

Le sens que tu proposes n'est 'naturel' pour moi.

Ce cirque n'évoque pas du tout le monde extérieur. L'ambiance est gaie, chaleureuse ; il règne une certaine harmonie en dépit de la joyeuse pagaille apparente et surtout ceux qui y participent sont bien intentionnés et généreux.

J'ai une vision beaucoup sombre et agressive du monde extérieur.

C'est le labo que j'associe à cette idée, car il représente ma façon de traiter avec le monde extérieur et de m'y impliquer (pas assez à ton goût, je sais).

Dans ton idée, c'est le détour par le monde extérieur qui me ramène à l'exploration de mes eaux intérieures (canaux et lac). Tu vois dans l'opposition labo/cirque la vraie vie versus le retranchement dans l'activité purement intellectuelle. Moi j'y vois l'opposition persona/centre.

Mais ce point ne me semble pas crucial pour la signification globale du rêve.

D'autre part, à présent que tu as soulevé cette question, je me demande si ce 'cirque' ne désignerait pas le Forum (qui indéniablement me distrait parfois de mon travail et m'incite à visiter mon inconscient).

David : Voir Venise... et renaître!

Content de voir que le labo te laisse encore rêver.

>Le rêve commence dans mon labo.

Le labo, c'est toi, surtout en ce moment où tu y passes ta vie. C'est ta vie dans toute sa rigueur... ;-)

Des clameurs venant de l'extérieur te distraient de ta tâche. Hors du labo, la vie est un grand cirque! Mais la vie est belle aussi, tout ce cirque a un but humanitaire.

>Un jeune homme costumé en rouge me fait signe, quitte le centre de la piste, vient jusqu'à moi, m'embrasse sur la joue (je suis surprise) et retourne à son poste au milieu des autres étudiants. Quant à moi, je regagne mon labo.

Quand vient la vie, vient l'Amour. Un Animus de feu, de passion vêtu de flammes, te voit, quitte son centre pour déposer un chaste baiser sur ta joue, puis regagne sa place. C'est beau comme déclaration, non???

Et toi, tu regagnes ton labo. Tu te sauves... Tu t'enchaînes à nouveau.

>Le labo se compose de deux pièces.

Une pièce que tout le monde connaît et une autre où sont tes mondes imaginaires?

>Les portes que j'ouvre donnent sur d'autres salles.

Tu as ouvert beaucoup de salles et ton labo comprend beaucoup plus que deux pièces.

>Finalement je pénètre dans la bonne salle, mais elle est vide, ce qui m'étonne.

La salle que tu cherchais est vide et immense; ancienne et médiévale. On touche au centre, ici. Il y a quelques fenêtres hautes et étroites sur la gauche. C'est de là que vient la lumière!

> lorsque mon directeur de recherche m'a dit

Ton directeur intérieur de recherches intérieures...

>Un homme vaguement criminel (il a maille à partir avec la loi et je ne le tiens pas en très haute estime)

Pour moi, tout qui a maille à partir avec la loi de ton surmoi m'apparaît comme éminemment sympathique!!! Il est fortement lié à ce lieu! Il te propose de sortir et te guide par des canaux intérieurs, et vous débouchez sur un canal à Venise, la ville des Amoureux.

Oui, la ville des Amoureux! La principale différence que je vois entre l'homme en rouge et ce guide intérieur, c'est que dans le premier cas tu es à l'extérieur alors qu'ici tu es à l'intérieur du labo. Mais je pense qu'il s'agit de deux facettes très proches, pour ne pas dire identiques, de ton animus, vu en 'live' quand tu es à l'extérieur du labo et vu à travers un prisme déformant lorsque tu es à l'intérieur. Le prisme déformant du surmoi, du travail, de l'obligation morale de faire ce qui ne te plaît pas?

>L'eau me paraît froide et sale

Ta vue de Venise est loin d'être enchanteresse! C'est que l'aventure intérieure te confronte à tes propres dégoûts... Un garçon dépenaillé et trempé fait une tentative de sortir du canal par la droite puis y renonce. Tu veux sortir de cette barque. À gauche, un marché, archétype du lieu de rencontres et d'échanges; à droite, deux édifices modernes et esthétiques mais dont un est en toc. Clé-aux-pâtres, il faut jouer avec le mot jusqu'à ce qu'il livre sa signification...

>Je me tiens sur la berge, surélevée de quelques mètres au-dessus de l'eau. Des gens se baignent et s'amusent. [...]. Je suis distraite par une jeune fille qui remonte avec le cadavre d'un enfant noyé (pas joli à voir). Elle appelle à l'aide. Je n'ai plus aucune envie de plonger.

Tout est beaucoup plus gai ici qu'à l'intérieur. Jusqu'à ce que tu sois de nouveau confrontée à l'enfant mort. Tes envies de plonger se transforment en non envies... malgré l'exemple du jeune homme...

Encore une remarque: dans le cloaque des canaux de Venise, le garçon est vivant; en mauvais état mais vivant! Est-ce le même qui se noie dans le lac où tu t'apprêtais à plonger?

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