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30 - Auqmn sort de ses gonds

Auqmn : Cinq rêves

Bonjour à tous.

J'ai fait 5 rêves cette nuit et j'aimerais savoir ce que vous en pensez.

Comme d'habitude le récit est assez long. Bonne lecture ;-)))

1. Une femme âgée d'origine asiatique est sur le point de mourir. Je suis venue la voir, mais elle est dans le coma. Elle est le chef de ma famille (une famille très étendue), une sorte de guide à l'autorité reconnue par tous. L'ambiance dans sa maison est morne, cependant personne ne semble vraiment triste. Nous acceptons sa mort imminente comme quelque chose de regrettable mais de naturel.

A présent elle est consciente et conduit un semi-remorque à vive allure. Elle est de petite stature et elle paraît minuscule au volant de cet énorme camion. Soudain elle perd conscience et le semi-remorque heurte le véhicule qui est devant. Sous le coup de l'impulsion reçue, il heurte la voiture qui le précède, et la même chose se reproduit. Le choc se répercute ainsi loin devant. Il n'y a aucun blessé et les dégâts sont mineurs.

2. Je prépare mon cheval pour la reprise. Suite à un moment d'inattention de ma part il quitte son box et sort des écuries. Je veux le ramener avant de me faire réprimander pour ma négligence, et comme je ne lui avais pas encore mis le filet, je vais chercher un licol. Un double poney blanc déjà sellé se colle à moi et semble vouloir m'accompagner. Je le trouve bien gentil mais il me gêne dans mes gestes. J'ai en outre quelques difficultés à trouver un licol. Finalement je rattrape sans peine mon cheval. Il se couche alors sur le côté. Je lui caresse la tête.

3. Je passe devant la maison de ma grand-mère. Je remarque que plusieurs voitures sont garées devant, 4 ou 5 Audi 100 et un 4x4 Volvo rouge. Cela m'étonne. Je n'arrive plus à me souvenir si la maison (où n'habite plus ma grand-mère) a été vendue. J'entre dans la maison par la chambre de ma grand-mère et passe dans les autres pièces. Il n'y a personne mais il est évident que la maison est habitée.

4. Je suis dans une chambre d'une grande maison et discute avec quelqu'un. Cette chambre n'a encore été attribuée à personne. Deux jeunes hommes entrent. L'un (le plus petit et le plus jeune, qui a l'air fragile) va désormais loger ici. Il se met au lit en prononçant des paroles étranges. Alors que nous quittons la pièce, celui qui l'accompagnait (et qui est de type hispanique) m'explique ce que signifie le discours de son compagnon, lequel souffre de désordres psychologiques.

Le lendemain matin je suis dans la cuisine (grande pièce très lumineuse), et m'entretiens à nouveau avec ce jeune homme hispanique. Une petite fille de 5 ou 6 ans entre dans la pièce et se met à courir partout. Elle est vive, joyeuse, et déborde d'énergie. Elle porte une robe rouge et d'épais collants verts. Je crains qu'elle ne se fasse mal en se cognant quelque part et d'ailleurs je lui évite de justesse une chute, mais cela n'entame en rien sa bonne humeur. Le nouvel occupant de la chambre arrive à son tour. A présent il a une douzaine d'années. Il porte une courte robe verte et blanche. Ma mère lui dit gentiment il faut que tu t'habilles et il part se changer (je me demande pourquoi elle ne lui a pas dit qu'il devait s'habiller en garçon et non en fille - non que cela me dérange qu'il porte une robe, mais je trouve la formulation de ma mère bizarre). Je sais que ma mère est obligée de lui faire cette remarque car le garçon lui a été confié sous réserve qu'elle veille à ce qu'il respecte certaines règles (en particulier il lui est interdit de porter des vêtements de fille). Ce garçon et la fillette font désormais partie de la famille, ce dont je me réjouis vivement, et je songe en souriant que la vie ne va pas être triste avec eux.

5. J'habite dans une résidence pour étudiants. Je reviens d'une sortie avec des amis. Dans la résidence, l'ambiance est très gaie, enjouée, festive. Personne ne songe à étudier. J'entre dans l'appartement que je partage avec d'autres étudiants. Je jette un oeil sur le balcon pour voir comment vont les chats. Ils sont nonchalamment allongés au soleil, je suis donc rassurée sur leur compte, mais soudain je réalise qu'une chatte blanche et noire a remplacée ma chatte tigrée Philos. Quelqu'un explique qu'un intrus s'est introduit dans la place en notre absence et a amené la chatte noire et blanche. J'ai peur qu'il n'ait tué Philos en la précipitant du haut du balcon, mais mon frère me dit qu'elle est dans ma chambre et qu'elle va très bien.

La chatte blanche et noire porte un collier. Je la prends dans mes bras (elle est alors toute blanche), elle se débat et j'ai beaucoup de mal à l'immobiliser, tandis que mon frère examine le collier.

Elle appartient à une dénommée Anne que je connais vaguement dans le rêve (et pas du tout dans la réalité). Elle a confié son chat en son absence à un étudiant de mon groupe. Je sais qu'Anne a fait une tentative de suicide et qu'elle a un frère et une sœur. Son frère a de sérieux problèmes psychologiques et il se drogue, mais il m'est néanmoins plus sympathique qu'Anne.

Anne joue actuellement dans une série télévisée. Elle tient le rôle d'un médecin. Elle doit traiter un patient qui a tenté de se suicider. Elle donne des instructions à une infirmière et quelqu'un la reprend et corrige ses ordres. Je pense d'abord qu'elle s'est trompée dans son texte parce que le sujet (la tentative de suicide) la touchait de trop près, puis je réalise qu'elle est parfaitement sûre d'elle et que si le traitement qu'elle préconise n'est pas académique (d'où la protestation) il s'avère néanmoins approprié. Je comprends également que c'est le cas de son frère qui lui est exposé à travers le scénario qu'elle doit jouer.

Je vois Anne en compagnie d'une jeune femme dans un hors-bord qui file à très grande vitesse au ras d'une falaise, sous un surplomb. Le pourtour de la côte est circulaire, je crois qu'il s'agit d'un énorme cône de roche brune qui émerge de la mer, avec un surplomb qui court tout le long de la falaise, juste au-dessus de l'eau. Je vois à présent la scène de plus près et le bateau est devenu un bloc de rocher conique de la même couleur que la roche de l'île, qui continue à se déplacer rapidement le long de la falaise (en le touchant), au sommet duquel discutent tranquillement Anne et sa compagne. Tandis qu'elles parlent, je vois le visage du frère d'Anne, qui brusquement devient celui de sa sœur (pas Anne, son autre sœur), puis redevient le sien et finalement encore celui de sa sœur. Je comprends que tous deux ont la faculté de se fondre en une seule personne.

Dans la scène suivante, le frère d'Anne et un autre homme à la chemise rouge (ou en sang) sont allongés sur le sol, près d'une voiture dont le coffre est ouvert et d'où s'échappent des billets de banque. C'est la nuit et la rue est déserte. Ils sont tous deux blessés. Je crois que l'homme en rouge a tiré sur le frère d'Anne, cependant les deux hommes me semblent liés par une solide amitié.

Une voiture s'arrête à leur hauteur. Des agents du gouvernement en descendent. L'homme en rouge dit qu'il est membre de la police et que le frère d'Anne fait du trafic de drogue. Les agents ignorent ses explications, lui passent les menottes, le relèvent et le font monter dans leur voiture. Puis ils vont vers le frère d'Anne et le portent également dans leur véhicule.

Au moment où les agents les emmènent, le frère d'Anne et l'homme en rouge se dédoublent. Les agents ne remarquent rien. J'ai l'impression qu'ils n'ont emmené que les corps et qu'ils viennent de se faire avoir.

Le frère d'Anne et l'homme en rouge se relèvent et se serrent la main en souriant. Le frère d'Anne donne à l'homme en rouge plusieurs liasses de billets puis part avec la voiture dont le coffre était ouvert. Je remarque alors qu'il est noir.

Je vois Anne dans sa chambre. Elle veut se suicider. Son chat blanc et noir (oui, maintenant c'est un chat) miaule. J'ai peur que ce soit parce qu'Anne est en train de se suicider au gaz et que le chat en sent l'odeur. Cela m'est égal qu'Anne se suicide mais je ne veux pas qu'elle tue le chat. Elle remplit une seringue (avec un poison quelconque). Brusquement sa sœur est dans la chambre, couchée sur le lit avec le chat dans les bras. Anne se penche sur elle avec la seringue à la main. Elle fait un geste brusque et je redoute qu'elle n'ait piqué sa sœur. Mais comme celle-ci ne réagit pas, j'en déduis que c'est à son chat qu'Anne vient de faire l'injection mortelle. Je sais qu'ensuite ce sera au tour de sa sœur - qu'elle le veuille ou non - et puis Anne se piquera elle-même.

Philippe

>Bonjour Auqmn, je crains de ne pas avoir de solution pour tous tes rêves. La vieille asiatique dans le 1er rêve doit symboliser le Soi. Il a été encore une fois malmené, ce qui a provoqué un ébranlement.

Le cheval symbolise la libido domestiquée, il s'enfuit; puis tu te réconcilies avec.

Je ne vois pas ce que signifie le 3ème, sinon que le rouge symbolise le sang, la passion.

Les apparitions de médecins et de malades dans le rêve ne se rapportent qu'au rêveur, à ses mal-être et à ses capacités de se soigner.

Philippe : questions

J'avoue ne pas avoir le temps d'interpréter tous les éléments de ces rêves, mais je me demande si globalement ils n'indiquent pas une régression de ta part vers l'attitude qui était la tienne, il y a quelques semaines. Qu'en penses-tu?

Auqmn : Réponse

Une régression vers mon attitude passée ?

Cela me semble complètement hors de propos, à tous points de vue.

Philippe : Autres questions

Alors comment interprètes-tu ces meurtres de chat (la joie de vivre ou encore la féminité) à la fin de ton rêve?

Auqmn : Même réponse

Je ne comprends pas encore ce que signifie la mort du chat (en fait dans le rêve il me semble qu'Anne pique le chat mais je n'assiste pas à sa mort et il plane un certain doute sur la dernière scène, j'ignore si Anne va faire effectivement ce que je prévois) mais je puis t'assurer que ces deux points (joie de vivre et féminité) ont subi une forte activation ces derniers jours.

Alain : Instructions?!

Est-ce que tu sais quelles sont les instructions que Anne a données à l'infirmière par rapport au patient qui a tenté de se suicider?

Auqmn

Non, je n'en ai aucun souvenir. Je sais seulement que ce n'était pas un traitement classique et que cela paraissait inadéquat à l'infirmière et à un médecin plus âgé (qui d'ailleurs corrigeait Anne). Mais les termes médicaux qu'elle employait et le nom des drogues ne m'étaient pas familiers (à moi en tant qu'observatrice dans le rêve) de sorte que je n'étais pas en mesure de juger si ses instructions étaient acceptables ou non. Je me fiais donc pour cela à la réaction du médecin et de l'infirmière, tous deux plus expérimentés qu'Anne.

Alain : Ça va?!!

Qu'est-ce qui se passe ? Que s'est-il passé ces derniers jours pour toi ? J'ai l'impression que tu es toute à l'envers. Cette asiatique qui va mourir et Anne qui va tuer tout le monde, sont-elles ton désir de tout envoyer en l'air ? Y a-t-il eu quelque chose qui te rende anxieuse et nerveuse (le cheval fou qui s'épuise) ? Es-tu dépassée par les événements et mêlée (le jeune homme qui souffre de désordres psychologiques) ?

J'avoue que ce rêve m'impressionne! As-tu quelqu'un à qui tu peux te confier intimement ? J'ai l'impression que tu as été blessée émotionnellement et je n'aimerais pas te savoir toute seule là-dedans.

Porte-toi bien et fais attention à toi!

Donne m'en des nouvelles, o.k.?

Auqmn : Du calme !

J'apprécie beaucoup ta sollicitude, Alain, mais je puis te rassurer : je n'ai aucunement été blessée émotionnellement ces derniers jours.

J'ai eu certes une semaine chargée, j'ai travaillé plus que d'habitude (sans m'épuiser à la tâche, loin de là) et j'étais certes quelque peu nerveuse vendredi, mais tout s'est déroulé à merveille et vendredi soir j'étais complètement soulagée et très contente de moi (J'ai fait ce rêve dans la nuit de vendredi à samedi).

Je n'ai aucun désir de 'tout envoyer en l'air', au contraire je suis plus motivée qu'auparavant pour poursuivre ce que j'ai entrepris. Je ne me sens pas dépassée par les événements.

Et je sais vers qui me tourner pour trouver de l'aide et du réconfort en cas de gros problème, je ne suis pas toute seule.

Dans l'ensemble, mes 5 rêves ne m'apparaissaient pas si terribles que ça. Ne prenons pas ces velléités de suicide trop littéralement, d'autant plus que personne ne meurt dans le rêve.

biloulou : Du calme !

Bonjour Auqmn,

Ta réponse me rassure. Depuis le début de ce débat sur tes 5 rêves, j'étais comme intuitivement étonnée des interprétations négatives qu'ils suscitaient.

Sans aucune 'culture', il ne me semblait pas que ces récits soient si négatifs. Un 'c'est le contraire !' m'a même échappé, tout haut. Pourquoi ? Ne me le demande pas. Une impression vague. Sans doute en sais-tu bien plus que moi (et nous tous !)

A bientôt.

Auqmn : Merci

Merci Biloulou.

Enfin quelqu'un qui garde son sang froid :-)))

Moi non plus je ne pense pas qu'il faille se laisser impressionner par l'insistance du rêve sur le suicide, par les troubles psychologiques de plusieurs personnages et même par la probable mort du chat.

Les 3ème et 4ème rêves sont très positifs à mon avis (j'adhère à l'interprétation de David). Les autres sont plus difficiles à interpréter et je suis encore loin de comprendre toute la signification de ces rêves mais étant donné ce que je suis en train de vivre, il me semble absurde de dramatiser.

J'apprécie ton 'au contraire', tout intuitif qu'il soit ! :-)))

Philippe : rêve et bon sens

Ma chère Auqmn,

Très honnêtement, à part le rêve des chevaux, les 4 autres ne sont pas vraiment positifs. Mais je pense qu'à un certain stade, il ne faut accorder qu'une valeur toute relative au rêve. Si tu mènes ta barque de façon sensée, on peut dire que c'est plus important que de faire des grands rêves. Enfin, c'est mon avis, tout au plus cela t'indique que tu n'es pas au bout du processus d'individuation, mais quelle importance si le bon sens a repris le dessus dans ta vie, les rêves finiront bien par le révéler. Encore qu'ils soient comme les journaux, ils ont tendance à grossir tout ce qui ne va pas. La vie reste plus importante que les rêves.

biloulou : la vie avant tout

Philippe,

Je suis d'accord avec toi : la vie avant tout ! Cependant, je crois que les rêves sont aussi très importants. Peut-être pas l'essence des rêves mais ce que le rêveur en fait. Et pour cela, je reprends ton expression : 'je parle de mon expérience'. Mes rêves n'avaient pas grande influence dans ma vie (ou plutôt, je n'avais aucune conscience de leur influence), jusqu'à ce que je m'y intéresse 'à fond'. Et aujourd'hui, les sensations que je ressens lorsque je peux établir des liens entre mes rêves et 'ma vie' transforment réellement ma vie et mon être.

Lorsque tu dis :

>Très honnêtement, à part le rêve des chevaux, les 4 autres ne sont pas vraiment positifs.'

je ressens là une sorte de réduction : il y a deux pôles, le positif et le négatif. Les rêves, les pensées, les émotions, les faits de la vraie vie sont tellement plus que 'positifs' ou 'négatifs' non ?

J'ai l'impression que Auqmn reste sur sa faim. Elle a envie d'un peu mieux comprendre ses 5 'derniers' rêves (elle en a sûrement encore bien d'autres à nous livrer).

'Si tu mènes ta barque de façon sensée, on peut dire que c'est plus important que de faire des grands rêves.'

Bien sûr, en parallèle à l'intérêt que l'on accorde à ses rêves, on doit rester les pieds sur terre et cela me semble bien être le cas de Auqmn. Je me mets à sa place et je reçois ton message comme ceci : 'arrête de te torturer l'esprit pour en savoir plus, vis ta vie'. Comprendre ses rêves, y réfléchir, se les remémorer est sans doute une activité qui fait partie intégrante de sa vie, de son cheminement. Elle n'a aucune raison de laisser tomber, même 'passagèrement', sur ces rêves-ci.

'...mais quelle importance si le bon sens a repris le dessus dans ta vie' : je n'avais pas remarqué la perte du bon sens de notre amie !

'Encore qu'ils soient comme les journaux, ils ont tendance à grossir tout ce qui ne va pas': pour moi, ils nous interpellent, ils nous font prendre conscience de nos potentiels, ils nous envoient des messages... et ils sont aussi habiles pour nous faire découvrir de jolies choses que pour nous indiquer des pistes de solutions (en passant par quelques 'états des lieux', outils indispensables).

Voici juste quelques réflexions que ton intervention a suscitées en moi. Tu es généreux en messages déposés sur ce forum mais je reçois certaines de tes suggestions comme des coups de poignard. Je sais, tu n'as pas beaucoup de temps et tu 'laisse tomber l'adoucissant' mais je suis intimement convaincue que les rêveurs de ce forum sont très sensibles aux réponses apportées à leurs rêves. Ils se sont livrés, en toute confiance. Ils ont révélé une part de leur intimité. Ils attendent, je crois, des ouvertures, des éclairages, des encouragements peut-être aussi ? Certains rêves impressionnent fortement et laissent le rêveur dans un état de fragilité passagère, ne faut-il pas en tenir compte ?

Philippe

chère biloulou,

des réponses lapidaires comme les circonstances me l'imposent...

Si, je pense que la façon dont Auqmn fonctionnait, au tout début, défiait le bon sens, vivre purement en imagination est dangereux , voilà pourquoi son évolution est si positive, un peu grâce à ses discussions sur ce site.

Personnellement, je n'accorde pas d'importance à tous mes rêves car ce ne sont parfois que des instantanés, je ne cherche à interpréter que les rêves qui me marquent, bien que je sache qu'on peut retenir beaucoup de ses rêves avec de l'entraînement.

En effet, je ne suis pas sûr que l'inconscient ait quelque chose d'important à nous dire sur chacun des rêves que nous faisons. N'es-tu pas d'accord?

biloulou

Cher Philippe,

Oui, je suis d'accord avec toi. Il y a des rêves auxquels on attache moins d'importance. J'avais seulement l'impression que dans le cas de ces 5 rêves, Auqmn avait très envie de 'creuser' plus.

A mon avis, Auqmn ne vivait pas seulement dans son imagination... 'avant'. Mais c'est seulement une opinion personnelle.

Et là, tu as encore raison, visiblement, les conversations qu'elle entretient ici lui font beaucoup de bien.

Auqmn : Exaspérée !

Philippe,

Dire que je vivais purement dans l'imaginaire au moment de mon intervention initiale sur ce forum est caricatural (et caractéristique de tes jugements à l'emporte-pièce).

Je prenais certes plus de plaisir à vivre dans mes mondes imaginaires que dans la réalité (ma vie réelle étant régie par un principe de devoir) mais les choix que j'ai fait et la voie dans laquelle je me suis engagée ont requis considérablement de travail, de temps et d'énergie, de sorte que je m'y suis investie complètement, au détriment parfois de mes mondes imaginaires, lesquels du reste n'ont jamais eu la priorité (toujours devoir avant plaisir).

J'estime avoir lieu d'être fière de ce que j'ai accompli dans la vie réelle, ce qu'assurément quelqu'un qui vivrait purement dans l'imaginaire n'aurait pas été en mesure de réaliser.

Je suis heureuse également d'avoir préservé mes mondes imaginaires et d'avoir pu leur conférer (en parallèle avec mes autres activités) l'ampleur et la complexité d'un espace structuré dont tu es loin de soupçonner la richesse.

Je suis intervenue sur ce forum en rapport avec mes mondes imaginaires car je sentais une trop grande disparité entre ma vie réelle souvent ennuyeuse et ma vie imaginaire dans laquelle je m'amuse vivement.

Pour corriger ce déséquilibre, je pense à présent qu'il ne s'agit pas de sacrifier mon vécu imaginaire, mais plutôt de développer dans ma vie réelle le principe de plaisir qui préside à mes 'aventures' imaginaires.

Il est probable que j'y passerai moins de temps à mesure que ma vie réelle s'épanouira, mais j'espère bien que j'aurai toujours accès à mes mondes intérieurs et que je perdrai jamais cette faculté de m'incarner en un autre et de vivre en imagination aussi intensément qu'en réalité.

L'existence de mes mondes imaginaires et leur mode d'exploitation me placent apparemment hors la norme, mais ce n'est pas parce qu'ils constituent une ressource dont tu n'as aucune expérience que tu es en position de les condamner.

Enfin je te prierais de cesser de t'ériger en juge paternaliste et condescendant de mes comportements.

Certes je soumets mes rêves sur ce forum pour connaître l'avis des participants, mais tes interventions sont souvent si péremptoires et si peu nuancées que généralement elles m'agacent souverainement.

(J'espère n'avoir pas été trop totalitaire moi-même dans la rédaction de ce message.)

Christian : Camion

Quand je disais que tu étais un vrai camion ! et que tu bousculais ! quelle fougue ! quel plaisir de te voir exprimer ta colère (indépendamment du sujet et de Philippe, je ne parle que de l'expression de ton ressenti)!

Te souviens-tu de nos premières conversations sur la colère ?

Personnellement, je suis très heureux de cette vie que tu exprimes à travers tes tripes.

Philippe

Totalitaire, oui tu l'es un peu puisque tu ne supportes ni interprétation, ni conseils qui n'aillent pas dans le sens du poil. Dés lors qu'on donne ses rêves à interpréter sur un forum, il faut admettre que des interprétations peuvent ne pas plaire. Mais si ça peut te faire plaisir, je veux bien cesser d'interpréter tes rêves. On verra bien si, à la fin, je n'avais pas raison en disant que l'individuation chez toi semble passer par l'affectivité et une évolution spirituelle, comme chez beaucoup de gens d'ailleurs...

Christian : Arrête ton char Ben Hur, la piste est minée !

Ne fais pas semblant de ne pas comprendre, Auqmn ne parle pas du contenu de tes interprétations mais de leur contenant. Ce que tu as à dire nous intéresse, mais dis-le autrement.

A ce sujet, je pense qu’il serait intéressant pour toi de décoder tes interventions avec les outils de l’analyse transactionnelle. Celles-ci sont le plus souvent des transactions croisées du type : ‘Parent normatif -> Enfant’. Il est donc naturel que tu récoltes en retour un coup de parapluie sur la tête.

Je suis persuadé que l’analyse transactionnelle t’intéressera beaucoup.

Auqmn : Sans espoir

Ton message est-il supposé répondre au mien ?

Parce qu'il est complètement à côté (d'un point de vue argumentatif).

Je te reprochais un jugement expéditif me concernant (vivre purement dans l'imaginaire) et je soulignais au passage ton manque de nuance chronique, qui peut être blessant pour le rêveur.

Tu te sens attaqué, c'est normal.

Mais tu ne réponds pas aux points que j'ai soulevés.

Je n'ai jamais nié, comme tu le suggères, que l'affectivité aura une part importante dans mon évolution. Et même la spiritualité, pourquoi pas ? Mais nous avons des définitions trop divergentes de ce dernier terme pour que j'épilogue sur le sujet.

Tu me caricatures en déclarant que je ne supporte 'ni interprétation, ni conseils qui n'aillent pas dans le sens du poil'.

D'une part cela est inexact. Il m'est certes arrivé de rejeter tes interprétations pour en préférer d'autres, lesquelles étaient plus positives, mais là n'était pas la raison de mon choix. Elles me semblaient plus justes et s'accorder mieux avec mon vécu intérieur. Les rêves suivants m'ont confortée dans cette impression.

D'autre part, tu n'as visiblement pas encore saisi que ce qui m'insupporte dans certains tes commentaires : c'est que tu t'ériges en détenteur de LA vérité. (J'admets que tu ajoutes plus souvent à présent un 'qu'en penses-tu?' ou équivalent qui est le bienvenu.) Je m'attends sur ce forum à recevoir des suggestions et des conseils, conseils de prudence, invitation à reconsidérer ma position ou encore encouragements, mais je me passerais volontiers de tes 'ma chère Auqmn, tu es sur le droit chemin' ou 'ma chère Auqmn tu es dans l'erreur' (c'est vraiment la façon dont je perçois certaines de tes interventions).

Je ne crois pas qu'il existe UNE seule vérité, et je trouve présomptueux que tu prétendes la connaître, surtout sur mon compte.

Si tu n'es pas conscient de ta propension au dogmatisme, relis ton message : comment te défends-tu face à ma critique ? Tu te retranches dans un 'et puis d'abord, c'est moi qui ai raison, na!' (OK, là je caricature à mon tour, mais je crois que tout le monde a saisi l'idée).

Mon but n'est pas de me montrer hostile, mais il se trouve que tes messages m'agressent parfois. Et que j'en ai marre de me dire 'Ignore-les'. Alors au lieu de grincer des dents, je les montre.

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