16 - Auqmn est confrontée à sa faiblesse
Auqmn : Cette fois, je suis militaire
C'est encore moi, avec un nouveau rêve que je soumets à votre perspicacité.
Alors, Christian, Philippe, David et les autres, j'attends vos commentaires inspirés :-)))
Je suis dans l'armée, avec le grade de lieutenant, en uniforme de l'armée de terre. Je travaille sur un ordinateur, de nuit, dans un bureau. Une fenêtre donne sur une grande plaine obscure. J'entends un coup de feu et je vois un impact de balle dans la vitre. Je m'écarte et remarque un second trou. Je réalise qu'on m'a tiré dessus et que j'ai eu de la chance de n'avoir pas été touchée. Je n'ai pas peur car maintenant que je suis prévenue, le danger est écarté. Je sais que c'est un soldat de l'armée ennemie installée en face de l'autre côté de la plaine, qui a tiré. Je me dis que ce devait être un guetteur, et qu'à cause de la lumière dans la pièce et du store relevé, il me voyait parfaitement à travers la fenêtre, ce qui lui a donné l'idée de tirer.
Le lendemain, je suis déterminée à me venger. Mais en examinant les lieux, la présence d'un tireur ennemi à l'endroit adéquat semble impossible. Il n'y a plus de grande plaine, seulement des bâtiments de la base derrière un monticule (le camp militaire est une base aérienne, comme celle dans laquelle j'ai fait mon service), et la base se trouve à Montréal et non en Europe (les ennemis sont un peuple des Balkans). Cela m'irrite et je poursuis néanmoins mes recherches. Je suis interrompue par une femme officier qui me demande d'assurer un tour de garde à la place d'une camarade de promotion à l'X qui a eu un accident ou qui est malade. La garde commence à 4.30 pm et j'accepte en me disant que je pourrai en même temps continuer mes recherches car je tiens à observer les lieux la nuit.
Je sors de la base et marche dans une ville. J'ai soudain très sommeil et je m'endors recroquevillée sous un porche. Lorsque je me réveille, il est tard. Je me sens faible physiquement et je me hâte vers la base. Je réalise brusquement que j'ai manqué à mon engagement d'assurer la garde et je suis furieuse. Je me demande comment les autres se sont débrouillés sans moi. Je sais qu'ils avaient une complète confiance en moi et je me sens horriblement mortifiée à l'idée de les avoir déçus. Je suis tellement irritée contre moi-même que je me dis que ce n'est pas possible, que je n'ai pas pu oublier ainsi ma promesse, et que cela ne doit pas être vrai. Je me réveille.
Plus tôt dans le rêve, peut-être pendant la nuit après l'attaque, je trouve des vêtements portés par le tireur ou faisant partie de l'uniforme de son armée. Il y a des bottes, un pantalon gris (ou violet) à fines rayures verticales vertes (c'est une vieille femme aveugle qui m'indique les couleurs!) et une parka un peu usée, qui est bien plus chaude et confortable que ma veste de treillis. J'enfile ces vêtements avec plaisir et je pense qu'ils vont m'aider à trouver le tireur.
Des idées ?
Christian : Soigner la vache amène la fortune
Dans les rêves, la femme âgée est souvent une représentation de Mère Alchimie sous son aspect de Sagesse. Mère Alchimie, c'est elle qui préside le processus d'individuation. Elle apparaît sous des formes multiples. Je l'ai vue récemment déguisée en terroriste, poseuse de bombes dans un de mes rêves. Dans un de tes derniers rêves, la vieille attire ton attention sur le fait que ton temps personnel concorde avec le temps de la grande horloge. Une fois de plus, l'image est splendide, j'espère que tu y es sensible autant que moi. Avec le rêve, nous buvons à la source même de toute poésie. Ce que tu vis, Auqmn, te dépasse et s'inscrit dans un ordre plus grand. Je t'ai déjà écrit des choses dans ce sens.
Voyons ce rêve de militaire. On te tire dessus, tu veux te venger, c'est l'escalade de la violence, c'est sans fin. L'agression ne vient pas de l'extérieur, mais de l'intérieur, d'un peuple des Balkans, une minorité, une petite force autonomiste, un peuple libre. Ta volonté est de veiller au grain, de continuer tes recherches tout en montant la garde. Mais voilà, il est 4.30 pm ! l'héroïque soldat est fatigué et s'endort, recroquevillé sous un porche, comme un vulgaire clochard. La honte ! Le monde s'effondre sous tes pieds. Tu ne veux pas y croire, hélas, c'est la vérité vraie, il va falloir que tu assumes ta faiblesse.
4.30 pm ! Détail génial ! :-))) Le matérialisme dialectique qui t'a nourri dès le berceau dut-il en souffrir, de même que la haute estime dans laquelle tu me tiens, je ne puis manquer de remarquer que 4.30 pm, c'est 16h30. Mais ne nous contentons pas de regarder l'heure à ta montre, lisons-la aussi à la grande horloge du Yi King. 16, c'est l'enthousiasme, au sens d'abandon au mouvement de la vie et 30, c'est ce qui s'attache, le feu, avec ce jugement 'soigner la vache amène la fortune' (commentaire : la vache est le symbole de l'extrême docilité, en cultivant en lui cette docilité et cette dépendance volontaire l'homme parvient à la clarté sans vivacité excessive et trouve sa place dans le monde) :-)))))))
Le petit complément de rêve relatif aux vêtements du tireur que tu enfiles avec plaisir et qui sont beaucoup plus humains (avec des couleurs de vie en devenir) que les tiens apporte une note de sympathie en faveur de cet ennemi. Après tout, peut-être que c'est lui qui détient la vérité. Sa parka n'est-elle pas chaude et confortable, beaucoup plus que ton treillis ?. La vieille femme, aveugle, donc voyante avec les yeux de l'âme, t'explique les couleurs : gris, non, violet couleur de spiritualité et d'évolution, et puis vert, espérance, renaissance, féminité.
Je ressens ce rêve comme une méditation, une rumination en profondeur de ta problématique actuelle : vivre ou faire la guerre. Faire la guerre, c'est sans fin. Vivre, c'est s'abandonner, c'est prendre le risque de l'erreur et de la faiblesse, c'est devoir être capable d'assumer ses fautes, c'est avoir le courage de se reconstruire sur ses propres ruines. Ce rêve ne donne pas de solution, il te donne à voir des choses. Il est mûrissement.
Voilà les réflexions que m'inspire ton rêve. J'espère que mes explications seront de vraies petites lumières qui t'aideront à comprendre ce qui t'arrive. J'espère aussi que tu excuseras mes taquineries et mes extravagances mercurielles.
Auqmn
Tes explications sur mon rêve m'apportent beaucoup. Je suis même stupéfaite de ce que tu parviens à y lire (4.30 pm, par exemple). Oui, tes mots sont de petites lumières, et même des phares parfois. Merci merci merci :-))))
Mais je me sens un peu désemparée. Comment puis-je choisir de vivre ? Ou plutôt comment puis-je renoncer à faire la guerre? Qu'est-ce qu'il faut que je change dans ma façon d'être et de vivre ? Je n'ai aucune idée de ce dont il s'agit.
D'après toi, mon rêve me dit que je suis arrivé à un embranchement en Y mais moi je ne vois qu'un seul chemin tout droit.
Je suis en peu en colère ce matin et bien sûr je ne sais pas comment l'exprimer. Je sens un malaise en moi. Peut-être à cause de mon rêve de cette nuit, lequel m'a fortement ébranlée. (Il est sur le Forum. Dis-moi ce que tu en penses, s'il te plaît).
Je n'ai pas compris non plus l'image de la grande horloge et le fait que mon temps personnel concorde avec elle. Qu'est-ce que cela signifie ? En quoi l'image est belle ? Désolée, mais je ne te suis pas très bien dans ce domaine. ‘Ce que tu vis, Auqmn, te dépasse et s'inscrit dans un ordre plus grand’. Quid ?
Ne t'excuse pas pour tes taquineries, elles sont rafraîchissantes.
Moi je me sens 'verwirrt' aujourd'hui.
Christian
Je vais essayer d'expliquer ma phrase : "Ce que tu vis, Auqmn, te dépasse et s'inscrit dans un ordre plus grand." Ma réflexion découle de la concordance des temps indiqués par la montre et la grande horloge, dans le sens où on dit : 'chacun voit midi à sa porte'. J'ai donc lu dans ton rêve qu'il y avait une correspondance entre ta propre logique, tes propres références, ta propre vision de l'ordre du monde d'une part et un ordre plus grand, plus universel, dépassant ton expérience personnelle d'autre part. J'ai voulu dire que ce que tu vivais, toi, comme une expérience unique, la tienne, s'inscrivait aussi dans une dynamique et une logique plus large, celle du processus d'individuation. Tes épreuves et tes drames personnels sont aussi des épreuves et des drames mythiques. Je vais un peu plus loin dans la réflexion mais permets que je ne la développe pas ce soir, car il s'agit d'idées un peu fumeuses et originales et ... ce soir, je ne dispose plus de tous mes moyens pour argumenter efficacement. :-)))
Je te sens effectivement désemparée par le cheminement que nous avons fait ensemble et peut-être aussi avec les autres sur le Forum. Tu poses des questions graves : 'Comment puis-je choisir de vivre ? Ou plutôt comment puis-je renoncer à faire la guerre? Qu'est-ce qu'il faut que je change dans ma façon d'être et de vivre ? Je n'ai aucune idée de ce dont il s'agit.'
Si tu n'arrives pas toi-même à répondre à ces questions, dis-toi bien que pour moi, il est encore plus difficile de le faire à ta place, d'autant qu'il n'en est pas question car même si j'avais les réponses, c'est à toi qu'il appartient d'apporter tes propres réponses.
Mon rôle à moi, pour autant que j'ai un rôle à jouer, c'est de faire un bout de chemin avec toi, de te répercuter ton écho, de t'accompagner un peu dans ta recherche dans la mesure où ma compagnie t'est agréable, et de te témoigner un peu d'amitié et de vraie fraternité sur l'essentiel. C'est vrai aussi que je trouve largement mon compte personnel dans nos échanges. Ta fraîcheur, ta vivacité, ta richesse intérieure me sont particulièrement sympathiques.
Tu m'écris : 'D'après toi, mon rêve me dit que je suis arrivé à un embranchement en Y mais moi je ne vois qu'un seul chemin tout droit.' Auqmn, j'ai dit surtout que ce rêve de militaire était mûrissement. Laisse mûrir les choses ... dans ta profondeur, 'trop de clarté nuit' disait admirablement Pascal (je crois), ‘donne du temps au temps’ disait aussi quelqu'un que j'aimais bien. Tu vas très très vite. Ta fougue fait plaisir à voir, mais te rends-tu compte de tous les sujets que nous avons abordés ? Je t'ai dit une fois qu'on était (que tu étais !) en pleine alchimie, tu as à peine relevé mon mot, mais je ne sais pas en fait ce que tu penses du sujet, ce qu'est pour toi l'alchimie. (Mais je pense que je ne vais pas tarder à le savoir :-))))) ).
Quoi qu'il en soit, il y a un vieil adage alchimique qui dit : 'c'est la nature qui fait l'œuvre, ... pas l'artiste !'
Allez ça suffit pour ce soir. Je vais au lit. Salut l'artiste !
Auqmn : Alchimie
Merci de m'avoir éclairé sur le sens de la concordance entre mon temps et celui de la grande horloge. J'attends que tu me fasses part de tes réflexions plus approfondies. Pour l'instant, cette correspondance entre mon vécu personnel et des drames mythiques me laisse complètement indifférente. C'est sensé m'apporter quelque chose ?
Au sujet de l'alchimie, j'adhère aux vues de Jung, qui m'a fait découvrir toute la portée philosophique et psychologique d'un mouvement de pensée que je ne tenais jusque là que pour un précurseur délirant et exalté de la science chimique.
Mais cette notion ne me touche guère.
Je suis en pleine alchimie, dis-tu. Très bien. Mutations en profondeur, métamorphoses souterraines, le mystère de l'oeuvre au noir. Ou l'oeuvre au rouge ?
D'accord, je suis trop impatiente. La cause est en principalement ma compulsion à ne commettre aucune erreur (= faiblesse) et à corriger immédiatement toutes celles que je détecte. Or mon fonctionnement psychologique est déficient.
Philippe me fait remarquer à travers mes rêves combien je me bagarre avec mon Soi. Je ne fais donc pas ce qui est bien. Ceci est inadmissible. Je dois réformer cela. Je culpabilise. Résultat : quand Alain me suggère de jouer, je songe d'abord "oui, il a raison, j'ai envie de jouer". Puis je réfléchis : comment faire ? Jouer avec les Autres ? Cela me fait peur. Mais puisqu'il y a une difficulté, je dois la vaincre. Jouer est devenu une contrainte. Il me FAUT jouer (pour me corriger). Je me prépare donc à tenter de m'intégrer dans une équipe de hockey - j'ai déjà le ventre noué, mais il le FAUT, n'est-ce pas ? Et voilà comment j'ai complètement perdu de vue l'objet essentiel de la suggestion d'Alain, qui était de me faire plaisir en jouant.
Risible et lamentable.
Je tourne en rond entre les barreaux de mon esprit raisonnable.
Et voilà, je suis encore en colère.
Toi tu me tapotes gentiment la main en me disant d'attendre qu'opère l'alchimie en moi.
Bien sûr. Facile.
J'ai l'impression parfois d'être un cheval immobile aux naseaux frémissants à quelques secondes de flanquer son cavalier par terre.
J'ai rêvé cette nuit que je recevais un mail de ta part dans lequel tu analysais un de mes rêves en grand détail. Il y avait des séquences de consonnes incompréhensibles, et parfois certaines lettres étaient à demi effacées, de sorte que j'avais du mal à te lire. Il était question d'un cheminement le long d'une rivière, du nombre 702, et tu me parlais d'une 'filiation nuisible' (passage difficile à déchiffrer). Tout ce que tu me disais était juste et vrai, j'en étais quasiment bouleversée, et d'ailleurs je me suis réveillée en pleine lecture.
Le ton de mon message est quelque peu agressif, j'en suis désolée. J'apprécie énormément que tu m'écrives et tu m'apportes beaucoup en m'éclairant sur moi-même. Oui, nous jouons ensemble et malheureusement je suis d'humeur boudeuse en ce moment. Cela va passer.
Christian
1) l’agressivité ne me gêne pas, je suis plutôt du genre blindé, j’ai l’habitude d’en prendre tous les jours dans la figure, donc tu peux y aller sans problème, le jeu me plaît !2) je t’ai écrit ce matin : ‘J'ai vu que tu avais déjà des réponses à ton intervention sur le Forum, mais je ne les ai pas lues. J'espère qu'elles ne vont pas partir dans tous les sens et embrouiller plus qu'éclairer.’ Peut-être que ma remarque n’était pas gratuite.3) je n’ai pas souvenir avoir prétendu être détenteur d’une vérité quelconque, mais les faits semblent prouver le contraire. J’en tiendrai compte.4) Laissons tomber les mythes et l’alchimie. Sur le fond, on n’en a rien à cirer. Moins on fait de théorie, mieux on se porte. Allons-y à la tripe .5) ‘mon fonctionnement psychologique est déficient’, ‘Je ne fais donc pas ce qui est bien. Ceci est inadmissible.’ Si j’ai dit ça, je suis un con ! Dont acte !6) ‘tu me tapotes gentiment la main en me disant d'attendre qu'opère l'alchimie en moi Bien sûr. Facile’. Ouais, facile à dire effectivement. Je pense que la solution ne passe pas par un acte héroïque de plus. Mais ça n’engage que moi. Si tu as une meilleure solution, vas-y ma grande ! Je n’ai pas la science infuse. Sache seulement que dans la vie courante je ne suis pas le genre de bonhomme à attendre que ça se passe.7) Si tu as envie de me rentrer dedans, surtout ne te gêne pas, continue, et ne crois pas que je sois fâché parce que je te renvoie les balles. Au contraire, j’aime.
Voilà pour l’instant en attendant la suite si tu as toujours envie de continuer.
Auqmn : Drapeau blanc
Je me suis mal fait comprendre. Je n'étais absolument pas en colère contre toi !
Bien au contraire. T'écrire le mail précédent était un moyen de l'exprimer, rien de plus, c'est pourquoi le ton était plutôt sec. Tu es juste témoin de mon amertume. Un témoin privilégié à qui je puis la confier.
En réponse à ton point 3 "je n’ai pas souvenir avoir prétendu être détenteur d’une vérité quelconque", je le sais très bien. Je suis navrée que tu te sentes attaqué.
5) " 'mon fonctionnement psychologique est déficient’, ‘Je ne fais donc pas ce qui est bien. Ceci est inadmissible.' Si j’ai dit ça, je suis un con !" Maaaais non, tu n'as jamais dit ça ! C'est une partie de moi qui le pense.
J'essayais de t'expliquer comment je réagis ("de travers"), de sorte que je suis irritée contre moi-même.
6) Tu me conseilles de laisser agir les choses en douceur. Tu n'as sans doute pas tort. De toute façon je ne sais pas quoi entreprendre. Je voulais simplement te dire que je vis quelque chose de déroutant, une transition vraisemblablement, et qu'elle est inconfortable.
"Voilà pour l’instant en attendant la suite si tu as toujours envie de continuer."
C'est une joke, ça, j'espère ? Tu ne crois pas sérieusement que je vais me laisser rebuter par si peu ?
Ben quoi grand frère, je me passe seulement un peu les nerfs sur toi (tu dis toi-même que tu es un bon punching ball !), cela ne signifie pas que je t'en veux et que le jeu est fini !
Christian
:-)))))))))))))
Mais moi non plus, je ne suis absolument pas en colère contre toi !
>Bien au contraire. T'écrire le mail précédent était un moyen de l'exprimer, rien de plus, c'est pourquoi le ton était plutôt sec. Tu es juste témoin de mon amertume. Un témoin privilégié à qui je puis la confier.
C'est bien ainsi que je l'entends ! C'est pourquoi je suis entré dans ton jeu !
ça baigne !
Auqmn
Je sais bien que tu n'es pas fâché. :-)) Mais je craignais que tu ne prennes mon dernier mail un peu au tragique. En outre je suis à nouveau d'humeur excellente car je vais aller faire du camping dans l'Outaouais le week-end prochain (lundi férié) avec un groupe d'étudiants. Espérons qu'il ne neigera pas (il est tombé quelques flocons hier matin) et que nous aurons droit à l'été indien. Mais peu importe la météo, je suis sûre que l'ambiance sera chaleureuse. Perspective réjouissante et occasion fort opportune ! Je vais pouvoir jouer et me défouler.
Christian
Faut-il expliquer le petit épisode que nous venons de vivre ? Faut-il intellectualiser ? c'est précisément le contraire que j'ai voulu faire en rentrant dans ton jeu, te répondant du tac au tac en forçant un peu le trait. Penser c'est bien, mais vivre n'est pas mal non plus, peut-être même plus important pour ce qui nous occupe. Elle était saine ta colère. Cela me plaît que tu t'exprimes de la sorte, et je te le répète sincèrement, n'hésite pas à me rentrer dedans. Punching ball attitré, témoin privilégié, je te suivrai dans ton jeu, c'est le principe du transfert. Et surtout ne sois pas désolée, exprime, exprime.
Je suis très heureux que tu aies retrouvé ta bonne humeur et encore plus que tu ailles te détendre avec des amis durant le prochain week-end. Laisse venir les choses, ne force pas ton talent, souple sur les chevilles. Me revoilà incorrigible conseilleur ! Je suis content et j'espère que tu vas te faire draguer (à moins que ce ne soit toi qui dragues :-))) )
Auqmn
1) J'ai encore rêvé de Saint Petersbourg. Pour être exacte, j'étais en route pour St Petersbourg et je m'y rendais en train, avec tout un groupe d'étudiants. J'avais très soif. Je rencontrai JM dans un wagon (le seul ami que je me sois fait à l'école - selon ma définition très stricte de l'amitié- et qui étudie actuellement à Aix-la-Chapelle). Lui avait une bouteille d'eau et était prêt à la partager, mais nous décidâmes de ne pas l'entamer car le voyage serait encore long. Le train fit halte dans une petite ville russe et nous descendîmes pour essayer de trouver de l'eau.
2) J'ai également rêvé que je faisais des exercices au trapèze et que je montrais à un acrobate qui m'observait ce dont j'étais capable sur cet agrès.
3) Puis j'ai rêvé que je partageais le repas des enfants de mon directeur de recherche. J'étais mal à l'aise car je n'avais pas été invitée. C'était C - une autre étudiante avec qui je m'entends très bien - qui leur avait téléphoné (contre mon gré) pour leur dire que je viendrais manger chez eux. Mon directeur était absent. Je m'excusais auprès de sa fille la plus âgée (une dizaine d'années, ce qui ne correspond pas à la réalité) pour mon intrusion cavalière. Elle me disait que ce n'était pas grave car le repas était simple (une viande blanche sans beaucoup de goût et des haricots verts). Après le déjeuner, j'essayais de m'intéresser aux enfants mais je me sentais toujours mal à l'aise avec eux, j'avais l'impression d'être très maladroite en dépit de mes bonnes intentions.
Il est très rare que j'admire quelqu'un sur le plan humain (c'est-à-dire la personne globale et pas seulement une qualité précise), mais j'en suis venue à admirer mon directeur de recherche. D'ailleurs il m'a inspiré un personnage qui joue le rôle de père adoptif d'un de mes 4 héros. C'est bien la première fois que je modèle un personnage imaginaire sur quelqu'un de réel. Je crois que j'ai projeté sur lui quelque chose de la figure du père.
A propos de mes mois imaginaires, ils n'ont pas de parents. Deux n'en ont vraiment pas (ce serait long à expliquer), ceux de I meurent quand il est très jeune, ce qui les évacue de l'histoire, ou bien, dans une autre version, sa mère meurt à sa naissance et son père l'abandonne à cause de son frère aîné. Quant à A, soit il a un père qui le terrorise (une espèce de méchant absolu et très puissant), qu'il fuit après lui avoir longtemps docilement obéi et contre lequel il finit par se battre, soit sa mère meurt puis son père peu après (tué sous ses yeux) et il se retrouve tout seul vers l'âge de 5 ans. I trouve une famille adoptive dans plusieurs histoires, ou bien retrouve son frère aîné (avec la ferme intention de le tuer). Je me demande pourquoi je prend plaisir à imaginer des histoires avec des prémisses pareilles.
Philippe : irruption de l'inconscient
Je n'ai pas le temps de rentrer dans le détail, mais il me semble qu'il y a dans ce rêve une défense obsolète contre certains contenus inconscients qui tendent à émerger. L'interprétation de Christian me parait juste. Ce rêve semble apporter de l'eau à mon moulin, tes combats oniriques ne sont pas légitimes.
David : Attention Sniper !
Beaucoup de militaires ne sont-ils pas des terroristes reconnus?
Voici une troisième lecture qui s'attache au cadre de ton rêve et qui poursuit ma réflexion à ton Surmoi (il) :
Le cadre de ton rêve appartient, je pense, à ton Surmoi (Armée, Grade, Lieutenant, Uniforme et Armée de terre dans la première phrase...)
Il travaille sur un ordinateur, de nuit, dans un bureau. Une fenêtre (le Net?) donne sur une grande plaine obscure (le Monde?). Il entend un coup de feu et voit un impact de balle dans la vitre (l'écran?). Il s'écarte et remarque un second trou. Il réalise qu'on lui a tiré dessus et qu'il a eu de la chance de ne pas avoir été touché. (Un coup de feu et deux trous... quelqu'un lui avait peut-être déjà tiré dessus avant?). Il n'a pas peur car maintenant, il est prévenu, le danger est de l'autre côté de la plaine (à l'autre bout du Monde?). Il se dit que ce devait être un guetteur (je préfère Sniper) et qu'à cause de la lumière (ta participation au forum, en toute lumière?)et du store relevé (tes défenses?), il le voyait parfaitement à travers la fenêtre (le Net?), ce qui lui a donné l'envie de tirer (de t'envoyer un message?)
Si on met en parallèle Je suis une terroriste et infra, il me semble que ça colle... Tu as vu (visé?) juste! me disais-tu...
REM: Je me rends compte que cette analyse est Terriblement Egocentriste mais je prend le risque de la valider
Tu es déterminée à te venger? OK
Mais avant laisse-moi faire un peu de lumière sur moi à ton Surmoi:
Je n'étais pas embusqué comme un Sniper, je suis relié au Web depuis environ trois semaines et je m'étais connecté au Forum deux ou trois fois par curiosité.
C'est la beauté de l'image des cargos échoués dans un port englouti qui m'a fait réagir...
Auqmn : Sniper
Ton interprétation est originale et la mise en parallèle de mon rêve et de ce qui se passe sur ce forum me plaît bien.
Mais si sniper il y a, je ne suis pas sûre que ce soit toi ;-)))
A vrai dire j'ignore quelle est l'interprétation de mon rêve 'je suis une terroriste' la plus juste, de celles proposées par Philippe, par Christian et par toi.
Mais que le tireur se rassure (s'il se reconnaît): je n'ai plus l'intention de me venger :-)))
David : La plus juste ?
Je crois que les rêves ont le pouvoir de syncrétiser plusieurs symboliques en une seule image et que la question ne se pose pas en : la plus juste
Philippe voit ta défense obsolète là où tu parles de fossile autoritaire (conflit avec mon Surmoi) il a raison
Christian aussi a raison (100 fois) et le parallèle rêve/net me semble bon
Cet ensemble de lois et de règles que tu as reçues, que tu t'es créées, que tu as édictées et auxquelles tu as obéi si longtemps te furent utile; elles t'ont même peut-être permis de (sur)vivre. Mais aujourd'hui, elles sont obsolètes, fossiles autoritaires que tu traînes comme autant de fardeaux.
Le problème est qu'elles continuent à fonctionner de manière autonome...à ton insu jusqu'il y peu et à empêcher l'émergence d'autre chose qui ne leur correspond en rien qui ne rentre pas dans leur cadre de lois. :-) ou :-( ?
Tu as tellement investi dans tes défenses que les abandonner te coûte, donc tu leur accordes leur légitimité, tu fais la guerre...tu te fais la guerre.
Odradek vous remarquerez que je ne de9gaine jaamis la premie8re; mais effectivement, les gens qui critiquent l orthographe des autres et font eux-meame des fautes (en plus d eatre hargneux), me donnent envie de me de9fouler. Quant e0 votre remarque humoristique, merci, j avais bien note9 qu elle n avait pas de point d interrogation. Mais en re9ponse peut aussi se comprendre en e9cho ou en contrepoint : peut-eatre est-ce vous qui avez l esprit un peu e9troit lorsque vous re9agissez de fae7on de9sagre9able e0 une remarque qui ne l e9tait pas.D autant plus que je partage tout e0 fait votre avis sur l admirable me9tier de traducteur: ma citation aurait donc dfb vous plaire.PS: eates-vous un clf4ne de Berserker?
Commentaire de Gabriel : FcpsKpopaLzwj (posté le 22/10/2015 à 03h06).A la lecture des re9sultats des l e9lections le9gislatives j ai eu l imsneme satisfaction de constater votre succe8sAussi, je tenais e0 vous faire part de mon enthousiasme de pouvoir compter sur votre dynamisme pour mettre en application vos ide9es En vous re9ite9rant mes since8res fe9licitations, je vous prie d agre9er, Monsieur Le De9pute9, l expression de ma haute conside9ration.
Commentaire de Kumba : JVOOdNyZfMGYkWxAE (posté le 25/10/2015 à 09h06).Bonjour,Je trouve la de9marche de vdrnee des saucissons sur internet tre8s courageuse de votre part et je trouve les prix tout e0 fait correct .Pour moi, il faut vraiment de9velopper le service d envoi a l international avec une grille de tarifs claire et simple. J ai effectivement passe9 un an en Angleterre il y a quelques anne9es et je me faisais envoyer des saucissons et autre charcuterie par collisimo de la part de ma famille .Autre cas : nous avons une amie polonaise qui a se9journe9 2 ans en France et qui adore le saucisson , elle n en trouve pas chez elle ! J ai e9galement rencontre9 il y a quelques anne9es un ami frane7ais en ame9rique du sud (chili) qui lui, ne trouvant pas de charcuterie sur place, essayait tant bien que mal de s approvisionner en filet et boyaux afin de pre9parer ses saucissons lui meame .Cela re9soudrais pas mal de proble8mes pour les expatrie9s nostalgiques et vous eates les seuls (et premier) sur le cre9neaux du saucisson en ligne.Bon courage .
Commentaire de Silina : QtxeYXWfSXxvMPNopXCB (posté le 25/10/2015 à 17h17).J'entends bien votre point de vue et le respecte, d'autant qu'aucune rctteee n'est la bonne pour tous. Je ne parle donc qu'en mon nom.Cependant, le discours selon lequel il vaut mieux eatre carre9 au de9part pour ensuite rele2cher la bride et tromper l'enfant par ruse, que l'on m'a effectivement servi pendant ma formation universitaire, ne correspond pas e0 mes convictions profondes. L'enfant n'est pas dupe et me9rite notre confiance de8s le de9part. Certes les apprentissages se complexifient avec l'e2ge mais l'enfant augmente aussi naturellement sa capacite9 de travail, sans que cela ne9cessite de durcir ses exigences.Je ne nie pas l'immense plaisir du par cÅ“ur , je n'adhe8re pas au faire apprendre par cÅ“ur . Quand mes enfants tombent amoureux d'un poe8me, ils le retiennent en se le re9pe9tant e0 l'envi. Quand mon aeene9e veut jouer au yam's, elle retient par cÅ“ur la table de multiplication ade9quate en un temps record, etc.Quant e0 la dicte9e, j'ai vu nombre d'enfants re9colter d'excellents scores syste9matiques et pourtant ne rien appliquer en re9daction. Certes c'est un tre8s vieil exercice mais je me me9fie toujours du c'est bon parce que c'est une me9thode e9prouve9e pendant des de9cennies .Oui un enfant n'est pas diffe9rent d'un adulte et grandit de ses re9ussites, oui il se construit en surmontant avec fierte9 des difficulte9s, oui je parle bien aussi de jeu. La dicte9e ne me semble en rien difficile et peut eatre associe9e e0 du plaisir ( je faisais partie de ces enfants le0). Mais la brandir comme l'exercice incontournable, garant d'une bonne orthographe, je dis non pour mes enfants. C'est juste un outil parmi d'autres, la gymnastique du cerveau a bien d'autres ressorts.Ce n'est qu'une opinion et un choix personnel bien entendu.Je ne remets pas en cause votre travail ni l'aide que vous apportez e0 des familles en queate de repe8res, de me9thodes, familles parfois en grand de9sarroi.En vous souhaitant une bonne continuation, avec tout mon respect.Florence http://jlirurwir.com [url=http://qnjojb.com]qnjojb[/url] [link=http://ycjras.com]ycjras[/link]
Commentaire de Open : sjwManeSCQRJdzv (posté le 25/12/2015 à 15h08).Dans ce cas, si aucune re9ponse ne m'est denmade9e je ne reviendrai pas sur le contenu de votre dernier message, ce n'est pas le lieu de pole9miquer donc.J'essayais juste d'apporter aussi mon propre e9clairage, base9 sur 10 ans aupre8s des jeunes enfants, suivi de 13 ans d'enseignement de la PS au CM2, une direction d'e9cole et un parcours en psychologie pre9cise9ment.Malgre9 cela, je m'interroge tous les jours pour tenter de mieux faire et faire diffe9remment et de9e7ue par les choix de l'EN, je me tourne vers l'ief aujourd'hui. Les avance9es en neurosciences sont effectivement passionnantes. Le bonheur et l'inte9reat de l'enfant sont e9galement mes pre9occupations les plus intenses, de9velopper l'imagination et la cre9ativite9 mon souci permanent. C'est pourquoi j'e9tais inte9resse9e en tombant sur votre blog, comme je le suis toujours lorsqu'on touche e0 ces questions. Coeur et cerveau, nous sommes d'accord sur l'essentiel.Merci pour vos encouragements et belle route e0 vous e9galement.
Commentaire de Ana : BzbGHLGyslSmvAafEd (posté le 26/12/2015 à 03h12).Ah, j adore ce comm de BH sur twitter !!(et je ne cnnaaissois pas le Al1jup.com ! excellent !)Bon, est-ce qu il faut vraiment que je me mette e0 twitter ? c est comme actualiser son statut FB toutes les heures, c est e7a le principe ?