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Billet d’humeur n°14 - 16 octobre 2002

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CHEMIN FAISANT

Ultréia, va plus loin, avance pèlerin.
Ton bourdon pour la soif et ton cœur pour mérelle,
Avec ou sans bâton, marche vers Compostelle.
Telle une promesse au début du grand chemin,

La vierge noire tient l'enfant-roi sur son sein.
Dans l'Aubrac austère, ta solitude est telle
Que tu vis en elle la blessure essentielle.
Mirages et ombres, toujours ont une fin.

Dans les pas de Roland, ta pensée épuisée
Se nourrit de l'instant et se sent apaisée.
Là, du fond de ta nuit, le sens t'est dévoilé.

Comprends ton voyage, souviens-toi du départ,
Rien n'a été changé si ce n'est ton regard.
Un nouvel homme est né sur la route étoilée.

Commentaires du billet d'humeur n° 14





Citation du mois



Ce pèlerinage, tous les alchimistes sont obligés de l'entreprendre. Au figuré du moins, car c'est là un voyage symbolique, et celui qui désire en tirer profit ne peut, fût-ce un seul instant, quitter le laboratoire. Il lui faut veiller sans trêve le vase, la matière et le feu. Il doit, jour et nuit, demeurer sur la brèche. Compostelle, cité emblématique, n'est point située en terre espagnole, mais dans la terre même du sujet philosophique. Chemin rude, pénible, plein d'imprévu et de danger. Route longue et fatigante que celle par laquelle le potentiel devient actuel et l'occulte manifeste ! C'est cette préparation délicate de la première matière, ou mercure commun, que les sages ont voilée sous l'allégorie du pèlerinage de Compostelle.

FULCANELLI, Les Demeures philosophales, chez Jean-Jacques Pauvert, (1965), tome 1, p.312




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