Mérelle.net, l'aventure intérieure

bravo!!!!

Posté par Joe le 8/10/2004 à 21h04.

Très bon site, gagne à être connu. Encore toutes mes félicitations ! Bonne continuation de la part de :



Commentaire de Raphaël Zacharie de Izarra : DEUX TEXTES AVEC LES MOTS (posté le 13/10/2004 à 22h39).

- A mes bienfaiteurs -

A vous chers précepteurs, à vous bienveillants conseillers en tous genres, à vous assureurs de vies, à vous guides bien droits, bien drus, bien drôles, à vous pairs, vassaux, héritiers, supérieurs, disciples et détracteurs, je destine ces mots.

Vous m'avez élevé la tête au-dessus de vos souliers, et je les ai trouvé bien cirés, bien que pompeux. Vous m'avez fait partager vos cours de récréation et même si je ne m'y suis pas amusé, votre attention n'était pas vaine. Touchant le fond de vos pensées, j'ai eu l'honneur de vous recevoir dans mes fêtes. Vous invitiez l'ennui, je chassais le cerf. Vous partiez pour Beyrouth, je revenais par un chemin. Je vous tendais un verre, vous renversiez les rôles. Vos coeurs restaient bien au secs, je me mouillais dans des affaires orageuses.

Vous les soutanes, vous les souteneurs des causes et des effets, vous les vents d'artifice, j'ai avalé sans rien dire vos postillons, salué vos matins, baisé vos doigts bagués de pigeons sédentaires. Vous avez parrainé mes dons, les bras croisés. Vous mettiez le feu à l'eau, c'était une eau-de-vie. Vous mettiez les nouilles à l'eau, c'était votre plat préféré. Je vous servais la sauce, c'était de la crème. Du gratin. Du beurre avec son argent. Au parfum d'hypocrisie. Empâtés, vous mangiez l'air de rien, la mâchoire forte, l'intestin flatté, la vie frêle. Et moi je vous regardais mastiquer, la patte fine.

Vous les marchands de carottes, de marmelade et de navets, vous avez toujours vu du bleu dans votre ciel. Vous vouliez me faire rêver. Je n'ai pas marché, j'ai volé de mes propres mains, prenant de la hauteur sur vos profondeurs. En tous sens j'allais. Tout droit vous persistiez. Dans le mur vous avez fait votre trou. Vos serrures toujours bouclées, vous avez manqué de courage. Avec vos fauteuils comme des trônes, vous étiez perchés au-dessus mon ombre. Vous m'avez proposé fruits et légumes, marbres et coupes de cheveux, bois et peaux, neige et beurre de cacuhète, vacances et bombonnes de gaz, banques et sphères. Je vous ai écouté l'oeil égrillard, l'oreille sourde, le coeur léger.

A vous tous je n'ai que trois mots à vous dire, vous les trouverez suprêmes :

JE VOUS EMMERDE.

Raphaël Zacharie de Izarra

+++++++

- Les affres de la condition humaine -

Je suis un rebelle, un anti social, un réfractaire, un révolté : je laisse des traces de doigts sur les carreaux propres, mets un demi-sucre dans mon chocolat, utilise du papier rose pour faire mes devoirs. Écorché vif, je pleure à tièdes larmes quand on me tire la langue, ris avec une haleine pas fraîche quand je torture des escargots en les saupoudrant de poivre.

Plus tard quand je serai grand, je me vengerai. Mon destin sera tragique, romantique, absolu. Je m'engagerai dans une voie anticonventionnelle, héroïque et désespérée : la voie du Destin. C'est comme ça que je l'appellerai.

Et je boufferai des sucettes écoeurantes et des gros gâteaux bourratifs à m'en péter la panse, à m'en claquer les boyaux, à m'enchiasser les tripes ! Et je tuerai les mouches toute la journée. Et je perdrai mon temps à faire des ronds de fumée avec un gros cigare. "La voie du Destin"...

Je suis une âme en peine, un enfant du Destin, un soleil éteint. Privé de dessert, j'erre au hasard le coeur à vif. Demain sera un autre jour. Mais déjà je serai mort en dedans de moi. Que m'a-t-on ôté de mon Destin, que je ne saurai jamais ? Charlotte aux fraise, baba au rhum, ou plus modestement banane, pomme, prune ? Allez savoir ! Je suis déjà mort, éteint, asséché.

"Privé de dessert !". Ces mots qui tuent. Trois mots intolérables... Moi qui n'ai vécu que pour mieux donner un sens au mot "dessert"... Un froid mortel gèle mon âme. Le tombeau s'ouvre devant moi. Il me faut y entrer sans mon dessert. Finir mon repas sans joie, me coucher avec un estomac frustré, moi l'affamé de sucre, poignardé dans le dos par l'injustice... Rimbaud, Baudelaire, Hugo, à moi !

Attendez-moi. De vos lointains exils, entendez-vous l'appel du désespéré aux culottes encore brèves ? Quand je serai grand mes amis, mes chers amis, je sortirai de la tombe de l'enfance et alors, alors je me ferai aviateur, croque-morts et même pourquoi pas, pâtissier !

Raphaël Zacharie de Izarra

Commentaire de Sylvie : Ce n'est qu'un MENSONGE de plus des webmasters qui ne sont plus à ça près.. (posté le 23/12/2006 à 00h56).

http://forum.merelle.net/profile.php?1,379

Commentaire de Bono : XjqIHBqkRInPxGa (posté le 6/01/2012 à 13h02).

I raelly wish there were more articles like this on the web.

Commentaire de Dweezil : fgmaRKvKVkTRxkbAl (posté le 14/03/2017 à 01h03).

Begun, the great internet edciatuon has.

Commentaire de Karson : aEzntvsQbaeXVLVj (posté le 14/04/2017 à 05h16).

Posts like this make the inreentt such a treasure trove

Commentaire de Tommy : HlQEuNGvMtuL (posté le 14/04/2017 à 23h25).

At last! Someone who uneddstanrs! Thanks for posting! http://mulvstq.com [url=http://obztmae.com]obztmae[/url] [link=http://ryndibgte.com]ryndibgte[/link]

Commentaire de Jodie : nNnJDkboTfdHym (posté le 15/04/2017 à 17h55).

Just cause it's simple doesn't mean it's not super heulflp.

Commentaire de Suevonne : bUTLAGtTSXYboQOoJe (posté le 16/04/2017 à 10h31).

I feel saiifsted after reading that one. http://pkabsfvv.com [url=http://cxnnsywh.com]cxnnsywh[/url] [link=http://cmjslc.com]cmjslc[/link]

Ajouter un commentaire