Mérelle.net, l'aventure intérieure

54. Violence intérieure

Auqmn : Meurtre

Voici un rêve sur lequel j'aimerais avoir vos suggestions d'interprétation.

Je suis un homme, haut placé dans la police. Je rends visite à une femme avec qui je m'entends très bien. C'est mon ex-femme et nous avons eu deux enfants, une fille et un garçon qui est âgé de deux ans.

Un jeune inspecteur de police m'accoste pour me parler de ma fille dont il est amoureux. Il veut entrer dans mes bonnes grâces mais je ne l'apprécie guère car je le trouve peu cultivé. Je suis pourtant dans l'obligation de travailler avec lui. Le seul trait physique que j'ai retenu est sa chevelure noire et bouclée.

Je suis à présent au quartier général de la police, en dehors de la ville. Le terrain alentours est désertique. J'observe deux motards qui discutent d'un concours qu'ils veulent passer afin de pouvoir conduire des engins plus puissants que ceux qu'ils utilisent actuellement. Je juge leur ambition puérile.

Puis j'aperçois l'inspecteur qui est amoureux de ma fille (A). Il est soudain frappé violemment au visage par un autre membre de la police (B). Il se relève et riposte. Tous les policiers interrompent leurs activités pour regarder le combat. De mon point de vue, B est à gauche et A est à droite. Tous deux savent se battre. Mais brusquement, sans avoir été touché, A chancelle et s'écroule. Je pense que c'est dû au premier coup qu'il a reçu. Aussitôt qu'A est à terre, B s'acharne sur lui. Il saisit une pelle et assène des coups frénétiques à A. Je ne vois pas très bien la scène, mais j'ai l'impression que B le décapite et le démembre (bruits de chair, d'os et de cartilages broyées). Tout le monde est pétrifié d'horreur. Je réalise qu'une vingtaine de policiers viennent d'assister à un meurtre sans lever le petit doigt. Je remarque un lion, dont j'interprète la présence par la rage de B encore insatisfaite. Il veut faire dévorer les restes du cadavre par le fauve.

À ce moment, nous (les policiers) sommes à l'intérieur d'un bâtiment pourvu de grandes baies vitrées. Le combat et la mise à mort ont eu lieu au dehors, juste en face de nous. Je me dirige vers la porte, qu'une femme en uniforme placée à l'extérieur maintient fermée. Je lui ordonne de l'ouvrir et elle finit par céder en raison de l'autorité que je représente. De nombreuses personnes quittent alors le bâtiment et font un détour par la gauche pour éviter B avant de se diriger à nouveau vers la ville, à droite. Je me sens touché personnellement par la mort de A (surtout par la façon dont elle a été perpétrée) et suis furieux.

Claudia : gladiateur

D'abord excuse-moi de ne pas interpréter, je n'en ai pas vraiment le temps, et ton rêve est si complexe... ensuite ce rêve me fait penser au gladiateurs ainsi qu'à ce film qui passe en salle dernièrement, l'as tu vu?

Ces mots se veulent simplement un salut, ton rêve m'inquiète, comment vas-tu? y a t-il des changements importants dans ta vie, souffres-tu... peux-tu, si tu le veux nous informer de tes humeurs, de ta santé :-) ce sera certainement utile également pour les personnes qui entreprendront une interprétation.

Ton rêve semble vouloir détruire tout manifestation de force virile et d'amour envers et contre tout, un peu ton incapacité à affronter ce tumulte en toi.

Auqmn : Aucune raison de s'inquiéter.

C'est très gentil de t'inquiéter pour moi, et je tiens à te rassurer tout de suite : je me porte très bien.

Ma santé ne laisse rien à désirer (même si mes temps à la piscine sont un peu moins bons ces derniers jours), j'ai enfin arrêté mon bioréacteur (un lourd et constant souci en moins), je suis à présent en rédaction et les délais sont courts mais avec un minimum de discipline et d'organisation je compte bien être prête à temps. En ce qui concerne mes relations avec les autres, elles sont très détendues et agréables (je parle du petit cercle d'étudiants avec qui je travaille et sors à l'occasion).

Je ne souffre pas du tout et je me sens heureuse de vivre (sauf quand je reçois un mail de mon frère et ma cousine qui me racontent à quel point ils profitent de leurs vacances - difficile de rester concentrée sur mes équations ;-))) ).

Par ailleurs, si ce rêve m'a étonnée, il ne m'a pas inquiétée. Du reste le suivant (la même nuit) m'a laissé une impression très positive (j'étais capable de transformer un petit nuage noir en sphère de lumière par ma seule volonté). Et les rêves que j'ai fait depuis étaient également très dynamiques et pleins d'entrain.

Quant au film Gladiator, je l'ai vu en effet, toutefois l'association avec mon rêve n'évoque rien pour moi.

Ce n'est pas la première fois qu'un de mes rêves met en scène un conflit violent entre deux personnages. Le combat n'est pas toujours effectif, mais les sentiments de haine sont toujours intenses dans ces cas-là. En outre l'origine de l'antagonisme entre les deux personnages m'échappe la plupart du temps. A nouveau dans ce dernier rêve j'ignore tout des motifs de l'attaquant B, mais la mise à mort de A ne laisse subsister aucun doute sur la férocité de la haine que lui voue B.

Je ne parviens malheureusement pas à cerner quel est le conflit en moi auquel il est fait allusion.

J'espère que quelqu'un sur le Forum aura une idée.

Christian : Auqmn et David, à vous de jouer !

Salut Auqmn

Je crois que la clef de ton rêve est dans la réponse que tu fais à Claudia.

J'ai une idée sur ton rêve, sur celui-ci et sur quelques autres car ce n'est pas la première fois que tu rêves de conflit. Avant de l'exprimer, j'aimerais entendre (ou plutôt lire :-))) ) la manière dont David reçoit ton rêve. David s'intéresse beaucoup à tes productions. J'aimerais aussi savoir comment toi-même tu le reçois, ce rêve. N'as-tu pas le début d'une piste ? Comment reçois-tu ces images de conflit à répétition ?

Je ne joue pas avec vous deux, (enfin, pas trop ! :-))) ), mais je pense que ce rêve tend un piège et pose ainsi un problème technique d'interprétation intéressant à discuter. Je souhaite vous entendre avant de m'exprimer.

Auqmn : Je joue

Bonjour Christian,

Je ne saisis pas toutes tes allusions et j'ai l'impression que tu t'amuses bien à faire le mystérieux :-))).

>Je crois que la clef de ton rêve est dans la réponse que tu fais à Claudia.

L'élément auquel tu te réfères (le seul évoquant un conflit) est sans doute le fait que je suis obligée d'être disciplinée et studieuse alors que j'aurais plutôt envie de prendre des vacances et de m'amuser.

Toutefois, consciemment le conflit n'est pas très apparent. Mon travail n'est pas un calvaire, et je m'y mets volontiers. Du reste j'en retire satisfaction (et occasionnellement, des lauriers). L'ambiance est excellente et je me sens en forme et de bonne humeur. Enfin, dans deux mois j'en aurai terminé.

>J'aimerais aussi savoir comment toi-même tu le reçois, ce rêve. N'as-tu pas le début d'une piste ? Comment reçois-tu ces images de conflit à répétition ?

Ces conflits m'intriguent mais je ne me sens pas menacée. Je veux comprendre l'origine du conflit, afin de peut-être entreprendre quelque chose pour le résoudre. En général je ne prends pas parti, car j'ignore les motifs de la querelle. Mais je désapprouve cette violence (tant sa forme physique que psychologique).

(Je parle ici des conflits auxquels j'assiste, pas de ceux auxquels je prends part.)

Pour en revenir à ce rêve, j'ai tendance à penser que mon personnage représente la figure du père en moi, comme allégorie de la Loi (autorité, discipline, devoir, raison) mais je trouve curieux de m'identifier à lui. Pourquoi ce divorce avec ma 'femme' (l'image de la mère ?) alors que je (le 'père') m'entends très bien avec elle ?

L'inspecteur de police (A) est-il une facette de mon animus qui s'efforce de plaire à ma figure d'autorité intérieure ? Sa fonction dans la police est-elle un autre aspect de ses efforts pour se conformer aux exigences de mon 'père' ?

(Cette figure du père est tout intérieure, mon père réel est bien plus tolérant, ouvert, bon et compréhensif que mon personnage onirique).

Je ne vois toujours pas pourquoi un autre policier voudrait réduire A en charpie. J'aurais mieux compris qu'il se fasse massacrer par le lion, mais celui-ci n'apparaît qu'une fois le meurtre commis et son rôle est purement symbolique (une injure supplémentaire).

En somme, tout cela est très confus pour moi.

Christian : La violence intérieure

Non, non, je ne m'amuse pas à jouer au mystérieux, je ne prétends pas non plus détenir la clef de ton rêve. Mon message exprimait seulement mon plaisir à retrouver deux amis pour débattre d'un rêve qui me paraît technique. Dommage que David ne soit pas disponible pour jouer avec nous ; peut-être nous rejoindra-t-il.

Je crois que les pièges que tend ce rêve à l'interprète, c'est le fait qu'il comporte un sens principal et des digressions, c'est aussi la profusion de personnages, c'est enfin la tentation de chercher à les interpréter en disant celui-là c'est le père, l'autorité, celle-là la mère, celui-ci l'animus, et l'autre l'animus bis, etc . Cette voie me semble conduire surtout à la confusion.

Je reçois personnellement ce rêve comme un rêve d'ambiance. Une amie me racontait récemment que son fils (9 ans) l'avait littéralement 'sciée' en lui annonçant que ses rêves étaient 'des histoires que son âme lui raconte'. C'est ainsi que je comprends ton rêve, il te parle de toi, il se fait l'écho de ton ambiance intérieure, il ne te demande pas nécessairement d'intervenir pour corriger tel ou tel point.

Si mon approche est correcte, je lis que ton ambiance intérieure est celle d'un état policé (tous les personnages ont à voir avec la police). Il y a de la discipline, il y a de la violence, il y a de la brutalité. Il n'y a pas de tendresse, de désinvolture, de laisser-aller. Quand tu vas courir et que tu te mets 'minable', quand tu fais tes longueurs de bassin à la piscine, quand tu bosses sur ton projet de recherche, tu le fais complètement, avec une violence qui t'est naturelle et dont tu n'as pas toujours conscience. Je ne porte pas de jugement de valeur, je ne dis pas 'ce n'est pas bien d'être ainsi violente avec soi', je dis c'est ainsi qu'à mes yeux tu fonctionnes sachant que ce faisant certaines parties de toi sont complètement écrabouillées par ta volonté centrale. Je dis que ce rêve, comme d'autres mettant en œuvre des conflits, traduit ta violence intérieure, cette tension intérieure qui te donne ta capacité particulière à atteindre les objectifs que tu t'es fixés. Le conflit, c'est de la mise en tension, c'est de l'énergie. Cela me fait toujours rigoler un peu quand je lis que certaines personnes soupirent après l'union des contraires conçue comme à une résolution des conflits dans une paix béate ; cela c'est la mort. Je crois que l'union des contraires, c'est d'abord la mise en tension des contraires et la capacité à accepter et à assumer une contradiction irréductible ; cela c'est la vie, et assumer la contradiction c'est devenir adulte. Je m'éloigne un peu de ton rêve. Mais pas trop, car cela signifie que tu peux très bien rêver de meurtre et de conflit et être heureuse de vivre, et t'épanouir dans un cercle d'amis chaleureux.

Tel me paraît être le sens principal, l'ambiance générale de ton rêve.

On peut dire ensuite que, dans le rêve, tu ne t'impliques pas vraiment. Tu prends le point de vue du Soi qui contemple ce qui s'agite en toi et qui est multiple (cette multiplicité de personnages). La fille, je la perçois comme ce que tu identifies comme ton moi dans ton quotidien. Le jeune A, amoureux de la fille, me paraît être une manière d'être du moi. B en est une autre. Peut-on lire dans le fait que B est à gauche et A à droite, que A est ta tendance à la rationalité, alors que B traduit ta sensibilité intérieure ? Je n'en sais rien. Il faudrait pouvoir parler pour tester cette hypothèse.

Il y a aussi quelques petites choses qu'on peut dire à côté, en fioritures. Par exemple, ces motards qui expriment des volontés de puissance que tu juges puériles.

J'arrête là pour une première approche.

Auqmn : La violence intérieure

Ton intervention est extrêmement pertinente, comme d'habitude.

Je suis d'accord sur la question de ma violence intérieure (ce n'est pas une révélation). Je sais qu'elle me permet d'être très efficace dans mon travail et d'atteindre mon but au mépris des obstacles. Cette volonté est la plupart du temps subordonnée à la raison et au devoir, pas au désir ou au plaisir (qui ont toujours du mal à s'exprimer). Lorsque j'ai pris une résolution, tout en moi doit plier (le cas échéant je reconnais que j'ai peur, que j'ai mal, mais je ne dévie pas de mon but). Ainsi, j'ai toujours fini par triompher. Je contemple mon armée intérieure en général satisfait de ses troupes aguerries et disciplinées. Je ne constate consciemment ni désertion, ni mutinerie, ni épuisement. Donc on continue au pas de charge.

Naturellement, comme tu le soulignes, certaines parties de moi sont complètement écrabouillées par ma volonté centrale dans le processus. Je crois que je ne peux rien y faire (peut-on vouloir être moins volontaire ?). J'apprécie ton hypothèse selon laquelle ces conflits sont source d'énergie en même temps que corollaires de ma violence. La force est dans la tension. En général, après avoir rêvé que je me battais ou que j'affrontais un ennemi d'une façon quelconque, je me sens bien. Je suis alerte et contente de moi, même si je n'ai pas remporté la victoire. J'ai été heureuse en me lançant dans la bataille avec toute mon énergie. Mes opposants sont souvent mal définis, et il m'arrive de ne pas leur en vouloir vraiment. Mais comme nous sommes dans un cadre qui fait de nous des adversaires, je combats sans scrupules.

Ce genre de rêve m'est familier et ne me bouleverse pas. Il ne s'agit pas de ces rêves marquants qui me laissent la conviction qu'un message important vient de m'être transmis par leur biais.

Mes mondes imaginaires sont pleins de conflits également. Cela m'a toujours paru naturel.

>Si mon approche est correcte, je lis que ton ambiance intérieure est celle d'un état policé (tous les personnages ont à voir avec la police). Il y a de la discipline, il y a de la violence, il y a de la brutalité. Il n'y a pas de tendresse, de désinvolture, de laisser-aller.

Tu exagères. Je ne suis pas si caricaturalement brutale avec moi-même. Le rêve se passe au quartier général de la police, en dehors de la ville. Il n'est pas représentatif de la totalité de mon espace intérieur.

> tu peux très bien rêver de meurtre et de conflit et être heureuse de vivre, et t'épanouir dans un cercle d'amis chaleureux.

Assurément.

>La fille, je la perçois comme ce que tu identifies comme ton moi dans ton quotidien. Le jeune A, amoureux de la fille, me paraît être une manière d'être du moi. B en est une autre. Peut-on lire dans le fait que B est à gauche et A à droite, que A est ta tendance à la rationalité, alors que B traduit ta sensibilité intérieure ?

Ta vision de A et B ne me convainc pas. Mais si c'est le cas, je pense que c'est une bonne chose que ma sensibilité triomphe pour une fois de ma tendance à la rationalité.

>Par exemple, ces motards qui expriment des volontés de puissance que tu juges puériles.

Ces motards dans le rêve symbolisent une recherche d'ostentation plus qu'une recherche de puissance. Mon personnage - qui a le vrai pouvoir, l'autorité - méprise la forme de puissance qu'ils convoitent. Enfin, ces deux motards ont vraiment l'air niais, condamnation définitive aux yeux de mon personnage qui n'a qu'un seul critère pour juger les autres : leur intelligence et leur culture.

Je n'ai pas encore trouvé quel désir (sans doute étouffé comme inconvenant) ces deux motards représentent en moi.

Merci de m'avoir fait partager le fruit de tes réflexions.

Christian : Ajustement

Trois petites corrections à chaud

> Tu exagères. Je ne suis pas si caricaturalement brutale avec moi-même. Le rêve se passe au quartier général de la police, en dehors de la ville. Il n'est pas représentatif de la totalité de mon espace intérieur.

Évidemment ! Ce que j'écrivais ne concernait que ce que présentait le rêve, et pas du tout la totalité de ton espace intérieur

> Ta vision de A et B ne me convainc pas. Mais si c'est le cas, je pense que c'est une bonne chose que ma sensibilité triomphe pour une fois de ma tendance à la rationalité

Mon hypothèse repose sur peu de choses, elle ne m'a pas convaincu moi-même. Il m'apparaît toutefois par ailleurs que les choses vont pour toi dans ce sens.

> Au sujet des motards,

je n'ai parlé que de la volonté de puissance, mais je voulais aussi exprimer cet aspect 'm'as-tu vu' qui, lui, est dérisoire. On a tous, quelque part, à un moment ou à un autre, un petit côté frimeur.

Claudia : Le Paternel

Tranquillisée! merci de ta prompte réponse, voici quelques flash que ton rêve suscite encore, le passage des petits nuages noirs que tu illumines par ta propre volonté sont certes de bon augure, en mettant à mort le pouvoir paternel, tu récupères ta propre volonté...??

Par ses premières images ton rêve mettrait-il en action une cellule familiale, la tienne, papa, maman, toi et ton frère? Ton pôle masculin actif, est amoureux de la fille donc toi, tu te plais donc dans ta féminité, mais tu te laisses appréhender, aimer à travers les yeux de papa, (éventuellement tu aimes de cette façon également, ce qui est révolu, les motos performantes seraient d'excellents moyens de montrer ta liberté ta virtuosité de conduite, seulement papa veille, puéril de faire des prouesses? de défier l'autorité?

La mise à mort de A perpétrée par B! un accord total de tes besoins reconnus, il ne manque que les applaudissements, la sacralisation apportée par le lion (dévorer jusqu'aux restes) permet une renaissance, il fait table rase, te laissant un goût amer, la partie n'est pas terminée pour autant, le complexe paternel est puissant et tu lui obéis. (le passage de la fin, où tu laisses le passage, observant la hiérarchie des pouvoirs)

David : Meurtre de la tendresse ?

En ce qui me concerne, je lis ton rêve comme un conflit dans ta masculinité. Dès qu'elle se fait tendre (A), qu'elle te propose une romance, elle se fait critiquer puis hacher en morceaux sans que personne ne bouge le petit doigt... Même la femme policier tient la porte fermée pour qu'on règle son compte à cette indésirable... Un point positif: ça t'est désagréable... Même si tu n'apprécies pas ce gendre potentiel peu cultivé. Tu es même furieuse de TE traiter de la sorte...

Ton état policier encense l'homme fort, pas le motard qui rêve de vitesse mais l'homme dont le seul moteur est 'devoir'.

Pourquoi?

Pssst, pourrais-tu rêver être un baba-cool? :-))))))

Auqmn : Mais non !

Bonjour David

Je crois que tu fais fausse route pour le meurtre de la tendresse, et que pour une fois ta remarquable intuition t'a induit en erreur ;-))).

Je n'ai pas du tout l'impression que mon pôle masculin dénie douceur et affection. Un rêve de la semaine suivante mettait en scène un animus tendre très éloigné des personnages des policiers violents de ce rêve. Nos retrouvailles nous procuraient une très grande joie, quasiment de la jubilation. Il avait considérablement changé depuis notre dernière rencontre. Il avait acquis de l'assurance et une plus grande liberté dans sa manière d'être, il s'était épanoui et il était manifestement heureux. Il était plus fort, n'était plus timide ni effacé, mais n'en était pas moins tendre.

Reste que A se fait tuer et il se distingue effectivement des autres policiers par le fait qu'il est amoureux de ma fille/moi. Mais à mon avis son 'erreur' n'est pas cette 'romance', comme tu dis, mais plutôt sa tentative de plaire au père et d'endosser une personnalité (policier) qui ne lui convient pas réellement (du reste c'est à moi, pas à mon père qu'il devrait s'efforcer de plaire). Sa mort m'irrite (moi chef de la police) car elle est inconvenante et cause du désordre dans un monde que je voudrais parfaitement policé (dans tous les sens du termes). Toutefois à mon avis elle ne signifie pas que je suis débarrassée de ces velléités de tendresse, mais plutôt qu'elles vont se faire jour sous une autre forme plus appropriée, moins contrainte et moins réglementée, plus spontanée et naturelle. Forme nouvelle qu'annonce le lion, qui en dévorant le cadavre amorce la transformation.

Voilà ce que j'en pense, mais n'hésite pas à défendre ta thèse.

David : Tant mieux !

>Je crois que tu fais fausse route pour le meurtre de la tendresse, et que pour une fois ta remarquable intuition t'a induit en erreur ;-))).

Je pédale dans la semoule? Tant mieux!

>Reste que A se fait tuer et il se distingue effectivement des autres policiers par le fait qu'il est amoureux de ma fille/moi. Mais à mon avis son 'erreur' n'est pas cette 'romance', comme tu dis, mais plutôt sa tentative de plaire au père et d'endosser une personnalité (policier) qui ne lui convient pas réellement (du reste c'est à moi, pas à mon père qu'il devrait s'efforcer de plaire).

Tiens, tiens?

>endosser une personnalité qui ne lui convient pas réellement pour plaire...

Peux-tu transposer à ton vécu ou suis-je en train de battre le record de brasse coulée dans un océan de choucroute? :-)))

>Sa mort m'irrite (moi chef de la police) car elle est inconvenante et cause du désordre dans un monde que je voudrais parfaitement policé (dans tous les sens du termes).

Pour ma part, je préfère les mondes polissons :-)))

>Toutefois à mon avis elle ne signifie pas que je suis débarrassée de ces velléités de tendresse, mais plutôt qu'elles vont se faire jour sous une autre forme plus appropriée, moins contrainte et moins réglementée, plus spontanée et naturelle. Forme nouvelle qu'annonce le lion, qui en dévorant le cadavre amorce la transformation.

Vivement tes prochains rêves!

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Commentaire de Pierkiroul : Ouverture prochaine de la chasse au lion ? (posté le 27/11/2006 à 14h28).

Proposition de lecture:

La séparation d’avec la femme(ex-femme), quoiqu’elle ne soit ni dramatique ni absolue puisqu’il reste un accord appréciable, a cependant remis le problème du masculin « policier » à l’ordre du jour.

Le rebondissement de l’union précédente qui serait possible dans et par l’union du jeune policier moins cultivé (c’est à dire plus simple, moins « reluisant », moins flatteur pour l’égo) avec l’héritière du couple précédent, est a priori repoussée, méprisée, dédaignée.

La chevelure de cet homme est noire et bouclée : sa tête aurait-elle « brillé » davantage si elle avait été couverte de rayons capillaires blonds et raides ?

Un aspect policier se charge des basses œuvres et entreprend de faire totalement perdre la face au prétendant méprisé (il le frappe au visage), afin de le discréditer définitivement, de l’anéantir, de lui faire perdre toute identité. Dit vulgairement, il ne veut plus voir sa gueule

( de traître à la cause).

Ce policier plus simple fait vraiment très peur à la partie adverse, car l’agresseur fait tout ce qu’il peut pour qu’il n’en reste plus trace et, en toute logique, veut le faire dévorer par le lion de l’égo (l’égo veut toujours la « part du lion »), car c’est l’égo qui se sent menacé par lui.

La rêveuse (qui se conjugue dans ce rêve au temps du masculin policier) remarque que la police (en elle) est capable de couvrir des horreurs au titre de l’intérêt corporatiste : celui de l’égo en uniforme, semble-t-il.

La femme policier qui refuse un moment d’ouvrir la porte sur l’échappatoire serait-elle une part de sentiment juste qui intervient au sein de la police pour amener les policiers à prendre la mesure de leurs exactions, de leur abus de pouvoir, de leur triste réalité criminelle, bref pour les confronter à leur ombre sordide et destructrice de représentants du pouvoir. Cette femme au sentiment juste serait issue de la très bonne relation qui demeure entre le policier haut placé et son ex-épouse. Ce sentiment aurait en quelque sorte infiltré la police. Le ver serait dans le fruit, mais pour la bonne cause !

Les policiers contournent le martyr par la gauche : ils passent par l’inconscient(ce), ils font un détour par les grandes oubliettes, ils ne veulent pas (plus) le savoir !

La part de conscience en nous a parfois bien du mal à ne pas se laisser emporter par la « masse en nous » qui se sastisfait parfaitement d’avoir un frisson d’horreur puis de fermer les yeux.

Ici, au cours de ce rêve, une petite voix de conscience semble avoir murmuré (ou plus que murmuré) à l’oreille de la rêveuse (conjuguée au temps du masculin policier).

La tendance est au changement (de la police) malgré les résistances qui se manifestent, malgré l’inertie du sytème policier : le policier haut placé, dans la personnalité de la rêveuse, a obtenu la soumission (ponctuelle, provisoire ?) de la femme policier

Commentaire de Pierkiroul : Motards oubliés...! (posté le 27/11/2006 à 18h41).

Le quartier général de la police « avoue », par le truchement de ces deux motards à concours, que son objet, son but, sa raison d’être, est de chevaucher ou d’être porté et emporté par toujours plus de puissance, de pouvoir et d’ivresse du pouvoir (grisé par la vitesse découlant de la cylindrée). C’est la course sans fin au pouvoir (concours).

La rêveuse(conjuguée au temps du masculin policier) y voit de la puérilité. Elle a mûri la question et commence (ou continue) à prendre une distance vis à vis de cette attitude, de cette soif inextinguible de puissance policière.

Commentaire de Azia : DxtsYJABuZaa (posté le 23/07/2011 à 03h25).

Kudos to you! I hadn't tuhohgt of that!

Commentaire de Viswas : HbqaqKEwIPvpSWRX (posté le 6/01/2013 à 12h09).

Tre8s touche9e par ce qui est arrive9 e0 vincent , pense tre8s fort e0 lui et e0 sa falilme. Je forme tous mes voeux pour son re9tablissement et que l'espoir et le courage soient avec lui et ses proches .Vincent, il me tarde de retrouver votre sourire.Merci pour le bulletin de sante9 que je suis avec attention . Votre ancien professeur d'anglais.

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