53. Loup et cerf

Auqmn : Loup et cerf

Voici un court extrait de mes rêves de cette nuit.

Je suis au sommer d'une colline. Je viens de m'installer dans la région et je me promène. Je m'étonne de voir de larges étendues de neige alors qu'on est en juillet (toutefois, à l'état de la végétation, on se croirait plutôt à la fin de l'hiver). Je croise un grand loup blanc qui ne me prête aucune attention et qui part à droite. Sa présence me surprend mais ne m'inquiète pas.

Un peu plus tard, alors que je marche sur un sentier en contrebas, un cerf blanc passe devant moi et s'éloigne sur la gauche. Je sais que c'est le loup qui s'est transformé en cerf.

Je descends ensuite la colline en courant et m'aperçois que ma course n'est pas normale (enjambées très longues). Je commence à me douter que je rêve. Pour m'en assurer j'essaie de bondir très haut, et me maintiens facilement en l'air. Je suis à présent convaincue que je rêve. Je redescends sur le sol, me demandant ce que je vais faire. Je rencontre mon frère, lui dis que je suis en train de rêver, et lui demande s'il a une idée.

J'ai oublié la suite.

Dans le rêve suivant je me souvenais de celui-là et regrettais de n'avoir pas su exploiter ma lucidité onirique.

Ce sont les symboles du loup et du cerf blancs (et la transformation de l'un en l'autre) qui m'intriguent.

Si quelqu'un a des idées, elles sont les bienvenues.

Nina : Loup et cerf

>Je suis au sommet d'une colline. Je viens de m'installer dans la région et je me promène. Je m'étonne de voir de larges étendues de neige alors qu'on est en juillet (toutefois, à l'état de la végétation, on se croirait plutôt à la fin de l'hiver). Je croise un grand loup blanc qui ne me prête aucune attention et qui part à droite. Sa présence me surprend mais ne m'inquiète pas.

>Un peu plus tard, alors que je marche sur un sentier en contrebas, un cerf blanc passe devant moi et s'éloigne sur la gauche. Je sais que c'est le loup qui s'est transformé en cerf.

==Tu viens de t'installer dans la région, c'est la fin de l'hiver : la Nature et toi même en avez fini d'une saison froide et sans couleurs , d'une hibernation (période, saison qui donne l'impression d'un certain immobilisme, d'un repos de la nature - - - mais tout se passe profondément, sous le sol, tout grouille sous terre ,de mort et de vie).

Les animaux que tu croises, blancs comme l'hiver blanc et la neige, sont des animaux de l'hiver. Ils s'éloignent de toi. Tout comme la Nature va vers le printemps. Tout comme toi, qui va vers une nouvelle saison. C'est comme une dernière image fugitive, un ''au revoir''. Comme un au revoir au pays blanc de l'innocence, où un printemps (une première alliance) se préparait.

Le loup et le cerf pourraient être les images parentales (la louve initiatrice ou dévoratrice, image maternelle et le cerf, celui qui brame ou celui qui est la maître incontesté du territoire, figure de père).

Autant le loup que le cerf ont des connotations sexuelles.

Cela dit, le loup et le cerf sont des initiateurs , des psychopompes, tous les deux.

Le cerf symbolise la rapidité, les bonds, la douceur, l'indulgence, la solitude, la longévité. Il est assimilé chez les grecs à Diane/Artémis, la vierge chasseresse. Ses cornes (comparées à l'arbre de vie, à la croix du christ), font de lui un médiateur entre ciel et terre. Il reconnaît les plantes médicinales , il pourchasse les serpents, le mal, il connaît les dictames pour se guérir lui même des blessures des flèches - - - (ces vertus de guérison renvoient à des pratiques chamaniques)

Souvent associé à la Licorne (Jung) le cerf est le symbole du Mercure Philosophal.

Sa corne est alors une corne d'abondance.

Le loup est une image un peu plus connue sur ce forum, je ne vais pas y revenir.

>Ce sont les symboles du loup et du cerf blancs (et la transformation de l'un en l'autre) qui m'intriguent.

==Le loup est une énergie primitive qui renvoie souvent à la colère et/ou à la sexualité, à la peur d'être dévoré aussi

Dans ce rêve le loup est blanc et n'est pas agressif , il ne te prête pas attention et part à droite : pourrait-on dire que tu ne prêtes pas attention à cette énergie en toi, que tu l'as rationalisé (à droite) - - - il revient sous forme de cerf, qui brame, qui crie d'amour, évidemment à gauche .

C'est un cerf blanc : le cerf blanc renvoie à un ancien rituel magico-religieux. Cela et le fait que tu fasses des bonds, que tu ''voles'' après avoir vu ce cerf , me fait dire qu'il se peut qu'un désir de sublimation, de spirituel soit présent dans ce rêve. C'est en descendant la colline, quand tu commences à te rendre compte de tes enjambées très longues que tu commences à douter de rêver, que le rêve devient lucide : comme si les cornes du cerf avaient remplis leur fonction de médiation entre ciel et terre, entre conscient et inconscient.

Oui, il se peut qu'une énergie terrestre, primitive, initiatrice (le loup) t'ait conduit au cerf , une énergie de guérison, une énergie spirituelle.

Je suis à présent convaincue que je rêve. Je redescends sur le sol, me demandant ce que je vais faire. Je rencontre mon frère, lui dis que je suis en train de rêver, et lui demande s'il a une idée.

>J'ai oublié la suite.

Redescendue à terre, tu te demandes ce que tu vas faire : par rapport à quoi ? à tes bonds, ton envol ? au fait que tu sais que tu rêves ( pourtant tu le sais depuis le début, vu que tu parles du mois de juillet : et que nous sommes en juin ! ? :)))))

tu dois faire quelque chose ? tu aurais pu redescendre et simplement continuer ta promenade : pourquoi dois-tu faire quelque chose ?

Tu rencontres ton frère :un figure de l'animus en toi (le cerf est aussi une imposante figure d'animus), tu lui demandes s'il a une idée : tu fais appel à ta fonction ''pensée'' pour essayer de comprendre ce qui arrive car avant tu étais Nature, dans la Nature, avec tes bêtes.

Le fait que les bêtes rencontrées soient blanches les assimile à l'hiver, à des images parentales (du féminin et du masculin) que tu quittes.

Mais le blanc est aussi cette absence de couleurs où tout est possible, la synthèse aussi de toutes les autres couleurs - - -

Tout est possible avec le printemps qui vient - - - c'est la synthèse de tout ce grouillement de vie, de mort et renaissance dans la terre de ton hiver.

N'est ce pas aussi un premier rêve lucide ?

Que de changements Auqmn, en toi ces derniers temps.

C'est le printemps là, il arrive - - - la vie.

Auqmn : Loup et cerf

Excuse-moi d'avoir tardé à te répondre.

Ton message m'a éclairée, sans toutefois susciter de résonance particulière.

Cette évolution, cette transformation, ces changements dont tu parles, ne se sont pas encore traduits de façon consciente (mais j'en attends impatiemment les effets).

A propos de rêve lucide, ce n'est pas le premier. J'en fais régulièrement, mais en général, je me réveille peu après avoir réalisé que je suis en train de rêver (ce qui est dommage, car je n'ai pas le temps d'en profiter). Il est également fréquent que je me 'réveille' dans un autre rêve, dans lequel je me souviens parfaitement avoir rêvé et en avoir été consciente.

Merci pour tes commentaires et ta sollicitude.

David : Bonsoir Auqmn

Je suis rentré il y a peu d'un court séjour à l'étranger et je suis un peu débordé. J'ai pris le temps de lire tes deux derniers rêves mais, avant de te proposer une interprétation, j'aimerais avoir un minimum de feed-back sur ta longue sédimentation depuis tes dernières interventions :-)))

Peux-tu nous éclairer?

Auqmn : Bonjour David

Cela me fait plaisir de te retrouver sur le forum :-))).

Mais tu pourrais poser des questions moins difficiles.

Que répondre à ta demande de feed-back ?

Tout d'abord je n'ai remarqué aucun changement flagrant. Mon projet de recherche est toujours ma principale préoccupation, j'y consacre toujours autant de temps, et je fréquente toujours les mêmes personnes depuis 6 mois. En général je ne manque pas d'énergie, en dépit de ma lourde charge de travail, et j'accepte d'assez bonne grâce la perspective de passer un été exclusivement studieux.

Ai-je tué mon frère et franchi les deux obélisques noirs ? Je n'en ai aucune idée. Je m'observe attentivement, et la seule différence que je crois discerner concerne une évolution de mon rapport aux autres (pas les autres en général, les inconnus, mais les membres du cercle restreint dans lequel j'évolue).

Je m'entends très bien avec eux et depuis l'automne mon intérêt à leur égard s'est régulièrement accru, intérêt suscité par le plaisir ou l'enrichissement que me procurent nos interactions.

À présent je m'intéresse à eux de façon moins égocentrique, car je m'inquiète sincèrement de savoir s'ils se sentent bien ou s'ils ont des problèmes. Certes, j'offrais déjà volontiers mon aide auparavant, mais parce que je jugeais mon acte moralement juste ou parce que j'espérais que rendre service améliorerait nos relations. Aujourd'hui je suis prête à les aider de façon plus désintéressée.

Je me suis aperçue du reste que je cerne assez bien la psychologie de chacun et que je perçois facilement la dynamique du groupe (preuve que je leur ai accordé plus d'attention que je n'aurai cru). Exemple : comme l'ambiance de travail se détériorait au sein de notre équipe, j'ai fait la synthèse de ce qui posait problème et ai exposé mes griefs à mon directeur de recherche. Je me suis exprimée en mon nom seul, sachant très bien que les autres en avaient autant à dire mais n'oseraient jamais aborder la question. Finalement, comme mon directeur a relativement bien encaissé le coup et a voulu régler le problème ouvertement avec tout le monde (si je n'avais pas pressenti qu'il réagirait ainsi je n'aurais pas abordé la question de front), j'ai fait office de porte-parole et ai mis au point plusieurs rencontres. J'ai été étonnée moi-même de retrouver dans cette situation.

Est-ce que cela reflète une transformation en profondeur ? N'aurais-je pas agi de la sorte il y a quelques mois ? Je l'ignore totalement.

Par ailleurs je crois être un peu plus spontanée, en ce sens que je me 'laisse aller' à être contrariée, mécontente ou abattue, sans chercher à égaliser mon humeur en niant ces sentiments.

Voilà à peu près tout ce que je puis dire sur mon évolution.

J'ajoute un événement qui m'a marquée et touchée plus que je n'aurais cru : A, une post-doc que je connais assez bien, a été internée en hôpital psychiatrique pour maniaco-dépression. A chaque visite que je lui ai rendue j'ai été ébranlée en constatant à quel point sa perception de la réalité était altérée, et par la farouche haine avec laquelle elle parlait de ses amis qui l'avaient trahie (en l'amenant à l'hôpital). Je ne pouvais m'empêcher de me demander, après ces visites, s'il n'est pas en moi - dans une moindre mesure- des choses auxquelles je crois fermement, alors qu'elles sont complètements erronés.

J'espère que tu es satisfait de cet 'update'.

David : Incendie pour Auqmn

Merci pour ton update mais attention: ce n'est pas à moi à en être 'satisfait' ou pas... :-;

J'ai l'impression que tu te scrutes pour déceler un changement radical que tu attends. Comme si tu espères te réveiller toute autre un de ces matins. Patience! Regarde les premiers rêves que tu as postés sur le forum et compare-les avec tes rêves actuels; des changements sont en cours. Et d'autres viendront au fil des choix et des décisions que tu vas prendre. Les changements viennent aussi de nous, de notre moi conscient...

Je voudrais revenir sur tes deux derniers rêves sans répéter tout ce qu'ont déjà dit Nina et Claudia (Salut vous deux :-))) )

Au début de ton rêve d'incendie, tu es un garçon de douze ou treize ans.

Un rapide détour par le Yi-King nous dit:

12 La stagnation, l'immobilisme

13 La communauté avec les hommes

Ça me rappelle tes rêves précédents, non? Alors, douze ou treize?

J'ai l'impression, à la lecture de ton rêve, que tu aimerais cambrioler ton inconscient. Aller y chercher ce qui t'intéresse et revenir à la clarté, riche de tes larcins... Cambrioler l'inconscient; rien que ça!!! L'homme riche et imposant avec lequel tu avais rendez-vous (une facette de ton inconscient) te dit que le trésor que tu te proposes de lui subtiliser représente beaucoup moins d'argent que tu l'imagines. Ce trésor n'a que peu de valeur numéraire... Il te montre un bouclier circulaire en or incrusté de rubis. Un autre homme apparaît avec un bouclier identique et éblouissant. Mais tu ne te laisses pas éblouir, tu sais que ce bouclier ne serait pas efficace et j'ai envie d'ajouter que des boucliers, tu en as déjà assez. :-))) Tu marches sur un chemin de terre toujours bien décidée à voler le trésor la nuit même.

Tu repères l'endroit où se trouve le trésor que tu convoites: une grande bâtisse sur un promontoire. Des volutes de fumée s'échappent du toit. Ça semble faire partie du cambriolage. Tes craintes ne sont pas tournées face à un quelconque danger devant toi mais vers 'les gens de la vallée'... La nuit tombe et le toit de la maison s'effondre laissant apparaître les flammes qui colorent tout le ciel d'un rouge sinistre qui te fait peur. De nouveau, tes craintes sont focalisées sur 'les gens de la ville en contrebas'. Ce passage me semble capital. Il serait très intéressant que tu arrives à transposer ces 'gens de la vallée' à ce que tu vis au quotidien. Ce sont eux et leurs éventuelles réactions qui te font peur... Beaucoup plus que le feu des changements allumé en toi.

Une fois mis au courant, le chef de la bande ne réagit pas à la nouvelle de l'incendie que tu lui apportes, puis, suivit par les autres enfant moins un, il part en direction de l'incendie. Toi, tu pars à l'opposé. Tu glisses, manque de tomber et trouve une cachette où passer la nuit. Au petit matin, tu es rattrapée par des policiers qui t'on retrouvée grâce au chien. Ton empreinte a été retrouvée sur une flèche trouvée près de la maison incendiée (mais non cambriolée). Tu dis avoir seulement fixé l'empennage de la flèche.

Si on suit l'idée de la plume de l'écriture symbolisée par la flèche, ta plus grande peur ne serait-elle pas que tes écrits trouvent un jour un public ( les gens de la vallée) et l'accueil qu'ils pourraient leur faire???

Auqmn : Les gens de la vallée

Je me réjouis de te retrouver et j'ai lu avec grand intérêt tes commentaires.

>12 La stagnation, l'immobilisme

>13 La communauté avec les hommes

>Ça me rappelle tes rêves précédents, non? Alors, douze ou treize?

Je suis plutôt perplexe. Il me semble qu'il y a dans ce rêve un dynamisme qui ne cadre pas avec 12 et d'autre part mon personnage est un marginal qui se place clairement hors de la communauté, donc le 13 me semble incongru de ce point de vue.

Quant à ma situation présente, je pense que le 12 ne s'y applique résolument pas, car mes rêves précédents dénotent clairement un changement, une évolution (bien qu'elle ne se soit pas encore manifestée de façon flagrante). En ce qui concerne 'la communauté avec les hommes', tout ce que je puis dire, c'est que j'apprivoise lentement le concept.

>J'ai l'impression, à la lecture de ton rêve, que tu aimerais cambrioler ton inconscient. Aller y chercher ce qui t'intéresse et revenir à la clarté, riche de tes larcins... Cambrioler l'inconscient; rien que ça!!!

Je suis d'accord. Il y a dans ce rêve une volonté très ferme accompagnée d'une arrogante présomption. C'est cette arrogance qui m'incite à penser que le rêve fait référence à mon attitude adolescente, ainsi que la mise en garde de l'homme riche (le 'trésor' ne sera pas à la hauteur de mes expectations). Je crois que je suis plus lucide et plus humble aujourd'hui, plus consciente que je n'arriverai à rien par la force, i-e par un héroïsme borné de mon moi conscient.

>Mais tu ne te laisses pas éblouir, tu sais que ce bouclier ne serait pas efficace et j'ai envie d'ajouter que des boucliers, tu en as déjà assez. :-)))

C'est juste, mais je veux toujours voler le 'trésor', qui donc ne m'intéresse pas comme arme ou comme protection, mais comme ressource monétaire.

>Il serait très intéressant que tu arrives à transposer ces 'gens de la vallée' à ce que tu vis au quotidien. Ce sont eux et leurs éventuelles réactions qui te font peur... Beaucoup plus que le feu des changements allumé en toi.

Bonne question. Que représentent les 'gens de la vallée' ?

Mon personnage est en franche opposition par rapport à eux. Il est libre, solitaire, sans attaches, il vit dans des conditions précaires et ne craint pas d'enfreindre la loi aux dépens des gens sédentaires de la vallée, qui évoquent l'ordre établi, une vie tranquille et mesurée, le respect des conventions, bref une société repue et disciplinée.

Est-ce le regard des autres que je redoute à travers eux ?

Je me montre assez ouverte et spontanée avec les 5 à 6 personnes que je côtoie le plus, et je pense pas craindre leur réaction. Ce sont pourtant eux qui seraient à même de dénoter le changement en moi.

J'estime que les 'gens de la vallée' (dont font partie les policiers de la fin du rêve) sont plutôt à interpréter en rapport avec ma stricte discipline intérieure, et à nouveau je comprends mieux ce qu'ils signifient si je me reporte à ma crise de misanthropie adolescente, époque à laquelle je m'aventurai au-dessus des hommes et des lois, désobéissant aux règles que je m'étais fixées pour être une enfant irréprochable répondant parfaitement aux exigences (supposées) de mes parents. Toutefois je n'osais pas afficher cette révolte, et si je crains tant que les gens de la vallée n'aperçoivent le feu, c'est peut-être qu'à l'époque j'ai brusquement réalisé que ma révolte pourrait être visible et j'ai paniqué à l'idée que mes parents puissent me retirer leur affection pour avoir transgressé la Loi.

>Si on suit l'idée de la plume de l'écriture symbolisée par la flèche, ta plus grande peur ne serait-elle pas que tes écrits trouvent un jour un public (les gens de la vallée) et accueil qu'ils pourraient leur faire???

Cette interprétation me paraît douteuse. La question de l'accueil du public à mes textes ne s'est pas encore posée à moi, car je n'ai jamais sérieusement pensé à publier ce que j'ai écrit jusqu'ici (je n'en suis pas encore satisfaite et c'est incomplet). Du reste j'écris pour moi-même, sans jamais songer à de potentiels lecteurs. Je pense que cette appréhension viendra probablement lorsque je voudrai me faire publier, mais pour l'instant c'est prématuré.

Merci de m'avoir fait partager ta vision de mon rêve, David.