"Entre sexes", Res Publica n° 26, Septembre 2001
Posté par Mérelle le 1/10/2001 à 23h21.
S'il est une chose dont tout le monde parle, c'est bien le sexe. Certain(e)s même sont accusé(e)s de ne penser qu'à ça. Plutôt que de seulement en parler ou d'y penser, nous proposons, dans ce dossier de Res Publica, de le penser.
Le sexe s'entend en un double sens : rapports entre sexes et sexualité. Autrement dit, rapports sexués et rapports sexuels. Il nous a semblé que ne traiter que de l'un de ces aspects reviendrait à manquer tout un pan de la réalité des rapports entre sexes, non pas seulement comme si l'on avait abordé qu'une partie de cette réalité pour pouvoir la traiter minutieusement - auquel cas, nous aurions pu faire le choix de ne parler que des rapports, notamment de domination, entre les hommes et les femmes, ou que de la sexualité, dans ses multiples variantes -, mais dans le sens d'un aveuglement sur cette réalité. La sexualité ne saurait en effet se comprendre indépendamment des rapports sexués, c'est-à-dire en fin de compte de la réalité sociale, politique, économique, culturelle. C'est pourquoi ce dossier s'interroge aussi bien sur la dimension sexuée que sur la dimension sexuelle des rapports de sexe.
Les rapports hommes/femmes ont considérablement évolués dans la seconde moitié du XXe siècle. Les femmes, notamment en France, ont en effet conquis la citoyenneté, au moins formellement, avec le droit de vote. Elles ont aussi bénéficié d'une certaine libération sexuelle grâce à la pilule contraceptive, qui a efficacement séparé sexualité et procréation, sortant la femme de son image exclusive de mère - au foyer. Le passage du foyer, précisément, à l'entreprise, leur a donné accès à l'autonomie financière. Peu à peu, l'idée que les hommes puissent faire la vaisselle ou étendre le linge, passer l'aspirateur ou faire les courses est devenue moins saugrenue, même s'il y a encore du chemin à faire.
Dans le même temps, du moins à partir des années soixante-dix, la sexualité est devenue de plus en plus visible, parce qu'elle a été de plus en plus montrée, notamment avec la prolifération des films pornographiques. Et si le modèle familial une mère/un père/deux enfants reste largement dominant dans les représentations sociales, assurant une forte domination de l'hétérosexualité, l'homosexualité, d'abord masculine puis féminine, est de plus en plus tolérée par la société.
Tout ceci ne va pas sans poser un certain nombre de problèmes. En effet, nous connaissons aujourd'hui une surexposition du sexuel, qui s'exhibe partout, devenu, comme le reste, marchandise - qui se vend bien. L'homosexualité s'exhibe aussi, sous forme revendicative, au point que certains n'hésitent pas à faire de l'outing pour les autres, brouillant non seulement les frontières entre le privé et le public, mais adoptant aussi un esprit communautariste qui nie la liberté individuelle (les " outés " malgré eux n'avaient pas spécialement envie d'afficher publiquement leur préférence sexuelle). Or, c'est en même temps au nom de cette liberté individuelle que l'homosexualité n'est plus (ou est beaucoup moins) rejetée par la société. N'a-t-elle d'ailleurs pas tendance à vouloir s'imposer comme modèle de toute sexualité, par, notamment, la féminisation des hommes, c'est-à-dire un effacement de la différence des sexes ? D'autres problèmes liés à la tolérance de l'homosexualité surgissent également : les couples homosexuels peuvent-ils élever des enfants ? Peuvent-ils avoir les mêmes droits que les couples hétérosexuels ?
Mais la question du sexe ne se limite pas au fait de savoir si les rapports sont entre hommes et femmes, hommes et hommes ou femmes et femmes, pas plus qu'elle ne saurait se réduire au problème de son exhibition à outrance. Que l'on réfléchisse les rapports entre sexes à partir de la différence sexuelle (homme/femme) ou de l'identité sexuelle (homosexualité) - rapports qui se situent aussi bien au niveau sexuel que sexué -, ce qui est engagé est toute une conception des rapports entre les uns et les autres, aujourd'hui fondés sur l'individualisme en même temps que sur le communautarisme. Le point commun entre ces deux pôles paradoxaux réside peut-être dans le fait que l'altérité n'est pas véritablement reconnue comme telle. Si la chose est clair pour le communautarisme, elle l'est aussi pour l'individualisme, dont le centre est l'ego et pour lequel l'alter ego est toujours considéré dans une relation de prédominance de l'ego. Ceci a des conséquences, inévitablement, pour la sexualité, dans laquelle intervient le désir de l'autre. Cela engage également une certaine conception du plaisir et de l'amour.
Tels sont les problèmes que nous avons voulu soulever dans ce dossier, en faisant intervenir, encore une fois, des chercheurs d'horizons différents et aux réponses différentes.
David Simard
http://www.revuerespublica.com/1024/ie4/index1024.htm
>
il y a aussi un autre mouvement;une societe de
plus en plus visuelle avecune legalisation prochaine de la mari
et la recherche/exposition de notre
interieur primal demuni d esprit ou d emotion,certes
retrogrades.
aussi les valeurs males disparaissent et les choses
collectiveset le domaine du oublic retrecit au detriment
du prive. on le voit partout; hopitaux prives, ecoles prives,
forets privesde type disney.on est loin de la vision collective de JFK
(national parks,Peacecorps..etc).
latexluvr
Il faut regarder les reoseurcss au centre de la page. Exemples: 44 conseils pour bien e9crire sur le web, adapter un document papier au web, grille de contrf4le de qualite9.Voir e9galement le dossier: Existe-t-il une e9criture web ?Mais tu as raison, il y a effectivement des ateliers de formation qui sont offerts ($) en haut de page mais les conseils sont gratuits.
Ajouter un commentaire